Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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TERRAIN ANTHRAXIFÈRE DES ALPES.
TERRAIN ANTHRAXIFERE DES ALPES.
par une masse énorme d'un calcaire gris, grenu, sans stratification bien distincte , présentant à lui seul une épaisseur de plus de 5o mètres. On atteint ce calcaire lorsqu'on arrive aux chalets de la M'endette auxquels il sert de base. Il se prolonge d'une manière très-visible vers le nord-ouest et va passer un peu à l'ouest du col du Galibier. Nous le nommerons à l'avenir calcaire de
indépendance entre les calcaires et les grès qui les recouvrent, quelquefois même la stratification paraît discordante. On remarque, au contraire, une liaison intime entre ces mêmes calcaires et les couches arénacées immédiatement inférieures. Ordinairement cette liaison s'établit de la manière suivante : le calcaire d'abord pur et en grande masse commence à alterner à sa base avec des lits minces de quartz qui deviennent successivement plus épais et plus abondants. Ce quartz en prenant une structure grenue passe au grès quartzeux, et celui-ci a d'autres roches arénacées. Souvent aussi le calcaire devient schisteux à sa partie inférieure et se transforme graduellement en schiste argilo-calcaire
la Mendetle.
En suivant dans leur prolongement les quatre assises alternativement arénacées et calcaires que nous venons d'indiquer, on remarque souvent que les roches arénacées sont remplacées par des marnes schisteuses alter-
nant avec des calcaires plus solides à texture cristalline. Alors tout le système offre une longue série de bancs calcaires qui frappent l'observateur par leur épaisseur énorme. Lorsque ces bancs barrent une vallée, ils donnent presque toujours lieu à une gorge étroite, profonde, s'élargissant un peu à la rencontre des couches
schisteuses et se resserrant dans le sein des grandes masses calcaires. Tel est, par exemple, le défilé qui conduit de Moutiers à Villette. Ces assises réunies offrant dans leur ensemble une grande liaison et se séparant nettement par leurs caractères des autres groupes situés au-dessus ou au-dessous , nous en avons fait un seul étage, le premier du terrain anthraxifère supérieur. Les couches anthraxifères qui nous restent à décrire nemarque su, la liaison des con-
dies an,hraKire, sont alternativement composées de grès et de calcaire. res entre elles. Avant d'indiquer leur succession dans le vallon du Ga-
libier, nous insisterons sur un fait remarquable qui a servi de base à notre division du terrain en étages. On observe constamment que les assises calcaires ne sont pas également liées aux roches arénacées, suivant que celles-ci sont au-dessus ou au-dessous d'elles. Il n'y a aucun passage, et même il y a jusqu'à un certain point
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accompagné de schiste argileux et de psammite. D'après
ce fait qui se vérifie non-seulement dans le vallon du Galibier, mais dans toute l'étendue du terrain anthrax fere , nous avons composé chaque étage d'un groupe, de roches arénacées et de l'assise calcaire immédiatement supérieure quand celle-ci existait. Nous n'avons fait d'exception que pour le premier étage formé, ainsi qu'on l'a dit plus haut, de quatre assises alternativement arénacées et calcaires. Les caractères particuliers à, cet ensemble de couches, qui seront exposés plus tard avec détails, nous ont paru devoir entraîner leur réunion en un seul groupe. Cependant, comme ici encore l'assise calcaire moyenne est bien mieux liée aux grès ou aux schistes calcaires immédiatement inférieurs qu'a ceux qui sont au-dessus, on peut y distinguer deux sousétages composés chacun d'une assise calcaire reposant sur une assise arénacée. Cette subdivision du premier étage est constante et quelquefois très-nette. On la retrouve sur des points très-éloignés. Nous allons maintenant reprendre notre coupe générale.