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TERRAIN ANTHRAXIFÈRE DES ALPES.

est divisée dans toute sa hauteur par 'une fracture ser- vaut de passage pour aller dans le vallon de la Ponsonnière. Ce vallon, à peur près .parallèle à celui du Gali-

bier, n'en est séparé que par la crête de rocher dont nous venons de parler.

Le calcaire de Terre Noire et les grès à anthracite qui lui sont immédiatement inférieurs composent notre troisième étage. En suivant au nord du col du Galibier l'assise arénacée de ce système de couches, on la voit se développer rapidement et acquérir bientôt une puis-

sance comparable à celle des grès et schistes du deuxième étage. Elle est également 'remarquable par la présence de roches cristallines qui, dans plusieurs lo-

calités, paraissent la constituer entièrement. On y

Montagne

du Chardonnet: 4` éiage

anthramfere.

observe beaucoup de gîtes d'anthracite et des restes de végétaux appartenant à là flore houillère. Pour continuer la coupe générale du système anthraxifere et arriver au dernier dépôt qui le termine, il faut descendre du vallon du Galibier à la grande route, la suivre jusqu'au 'Lauzet , premier village un peu considérable que l'on rencontre en venant du Lautaret, de là monter dans le vallon de la Ponsonnière en passant par la fracture du rocher de Terre-Noire mentionnée plus

haut. En faisant ce trajet, on coupe successivement une partie des assises qui ont été décrites précédemment. On rencontre d.' abord en sortant du Lauzet calcaire schisteux un peu altéré, sur lequel on marche constamment jusqu'à ce que l'on ait atteint les chalets de l'Alp situés à peu près à moitié chemin du vallon de la Ponsonnière. Ce calcaire correspond exactement à celui où l'on a planté la croix du col du Galibier. Près des chalets de l'Alp , on observe sur la droite, et au-dessus de l'assiSe calcaire précédente, des grès un peu ferrugi-

neux avec quartz et mica renfermant des veines d'an-

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TERRAIN ANTHRAXIFÈRE DES ALPES.

thracite. Ces grès peuvent être rattachés sans solution de continuité à ceux que nous avons décrits dans le vallon du Galibier, comme appartenant à la partie inférieure du troisième étage. Immédiatement au-dessus, il y a plusieurs bancs de quartz compacte se divisant en strates minces et alternant dans leur partie supérieure avec un calcaire gris à texture grenue. Ce dernier, en devenant de plus en plus épais, finit par constituer une puissante assise, dont la masse coupée à pic forme à droite et à gauche les parois d'un défilé étroit par lequel on passe pour monter à la Ponsonnière. Ce calcaire, dont fait partie une haute pointe de rocher nommée la Grande-Aiguillette ( , est, comme nous l'avons dit, le prolongement direct de celui de Terre -Noire. Le

vallon du Galibier est si rapproché du Lauzet et les différentes assises du flanc gauche de ce vallon tellement à découvert, que toutes les continuités de cou-

ches que nous venons d'indiquer sont évidentes et peuvent être établies avec la plus grande rigueur. Lorsqu'on a franchi le défilé et qu'on est arrivé à l'entrée du vallon de la Ponsonnière , on reconnaît bientôt que le calcaire de Terre-Noire, déjà si élevé dans la série des couches anthraxifères , n'en est pas cependant le

dernier terme. Il s'enfonce, en effet, de tout côté sous un nouveau système très-épais, de quartz compacte, de grès quartzeux, de poudingue, de schiste argileux avec anthracite et empreintes végétales dont nous avons fait notre quatrième étage. Ce groupe de roches arénacées constitue entièrement le vallon de la Ponsonnière , ainsi que la montagne du Chardonnet qui le borne à l'est. Les couches courent à peu près dans la même direction que le val(1) Carte de Cassini, n" 151. TOME V, 1854.

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