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géologique qu'en allant de Bonnenuit à Valloire. Les

premiers chalets que l'on rencontre, nommés GiteMelon , sont situés au pied du revers occidental de cette assise. A partir de ce point, elle s'éloigne de plus en

plus du chemin qui conduit à Saint-Martin-de-Belleville. En la suivant à travers les pâturages et en remontant aussi haut que possible les vallées de la Ramée et de Bozel pour aller à Pesey et à Tignes à travers les glaciers, nous nous sommes assuré qu'elle formait une

suite continue d'escarpements souvent gypseux, audessus de Sey,, de la Rosière, de Saint-Bon, de VillardGoitreux et de Pesey ; enfin qu'elle atteignait le village de Gurat , dans la haute vallée de l'Isère, à 7 kilomè-

tres environ sud-sud-est de Sainte-Foy. Plus loin, cette même assise calcaire tourne vers le N.-N.-E. et franchit les frontières du Piémont tout près du mont Valésan. La longue ligne d'affleurement que nous venons d'indiquer n'offre pas une courbe régulièrement convexe vers le nord-ouest; elle est au contraire sinueuse et contournée en forme d'un S sur plusieurs points, notamment entre le Villard-Goitreux et Pesey, , et plus loin, entre ce dernier village et celui de Gurat. Revenons maintenant au col du Galibier, notre point de départ. Le. calcaire de ce col, en se prolongeant vers le sud-est, dans le département des Hautes-Alpes, suit une direction à peu près rectiligne. Il passe un peu audessus du Lanzet et va couper la Guisanne tout près du Casset. Au delà de ce torrent, il forme un monticule en grande partie gypseux , situé à l'ouest du Monestier, à l'entrée du vallon par lequel on monte au col de l'Échauda. Au commencement de la montée, on marche d'abord sur les tranches de ce calcaire, mais bientôt on le laisse à droite, et en continuant à s'avancer, on reconnaît qu'il constitue une montagne schisteuse qui do-

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mine au couchant le sommet du col de l'Échauda. En descendant sur le versant opposé, on perd bientôt sa trace, parce qu'il disparaît sous le terrain nummuli-' tique. Ce dernier terrain, que nous rencontrons ici pour la première fois, commence à se montrer à. l'ouest du chemin par lequel on monte du Monestier au col. Il ne forme là qu'une bande très-mince qui s'élargit ensuite dans le vallon par lequel on descend à Vallouise , et de là se prolonge jusque dans la vallée du Drac. L'espace compris entre les lignes d'affleurement indiquées plus haut pour le calcaire du Galibier et pour celui

de la Mendette présente la forme d'une bande étroite dans les Hautes-Alpes et s'élargissant beaucoup dans la Maurienne, et surtout dans la Tarentaise. Cet .élargissement ne tient pas à une différence d'allure des couches, mais à une augmentation de puissance du deuxième étage dont l'assise inférieure principalement acquiert un développement très-considérable. Nous allons décrire, comme appartenant à cet étage,

les Aiguilles d'Arve , près de la Grave, la vallée de l'Arc, entre Saint-Jullien et Saint-Michel, et plusieurs localités intéressantes de la Tarentaise. Les trois hautes pyramides nommés les Aignille$ Aiguilles d'Ar". d'Arve qui, au nord de la Grave, reposent sur le calcaire de la Mendette , forment en cet endroit la base du deuxième étage. Leur composition est très-remarquable. Elles consistent en un conglomérat grossier à fragments de calcaire, de protogine., de porphyre, de schiste et de quartz liés entre eux par un ciment sablonneux. Les fragments calcaires présentent des débris de corps marins, tels que bélemnites , entroques, pentagonales et circulaires. Ainsi que l'a observé M. Élie de Beaumont, ce conglomérat ne se prolonge pas très-loin dans le sens de la direction des couches,