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TERRAIN ANTHRAXIFERE DES ALPES.

où l'on trouve également des coquilles liassiques ; en sorte que, malgré son immense épaisseur et sa division en plusieurs étages bien distincts, la série des couches

anthraxifères des Alpes ne renferme, en fait de coquilles, que des fossiles de la même époque. C'est une différence de plus avec le terrain jurassique dont les di-

vers étages sont, comme on le sait, caractérisés par Vallée

du Doron.

des faunes différentes. Le puissant système de couches dont nous avons in-

diqué la succession depuis le village de Saint-Jullien jusqu'au défilé de Saint-Michel se prolonge du sud au

nord, puis s'infléchit un peu vers le nord-est. En le suivant d'une manière continue, on voit qu'il traverse obliquement la vallée de Saint-Martin-de-Belleville, entre ce village et le col çles Encombres ; puis celle du Doron , entre l'établissement thermal de Brides et le

village de Villard-Goitreux, au-dessus de Bozel. Dans cette dernière vallée, les schistes argilo-calcaires qui auparavant alternaient avec les grès, disparaissent à peu près complétement. On ne rencontre plus que des grès quartzeux et micacés, des quartz compactes, des

schistes argileux et des poudingues à fragments de schiste micacé et de quartz, renfermant sur quelques points des couches d'anthracite' exploitées par les habitants du pays, principalement à Montagny, , au village des Allues et près de Villard-Goitreux. Il existe aussi des indices de plomb sulfuré aux Allues. Au-dessus de Villard-Goitreux, les grès s'enfoncent sous des roches cristallines micacées et talqueuses avec lesquelles ils sont intimement liés, et ces dernières roches sont ellesmêmes immédiatement recouvertes par une assise de

calcaire altéré qui n'a pas plus de 5o à 4o mètres de puissance, et que l'on doit considérer comme correspondant rigoureusement au calcaire du col des Encom-

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bres. Cette assise, qui présente au-dessus de Saint-Bon une masse énorme de gypse, se prolonge entre le Villard-Goitreux et le Planey,, où elle coupe la route qui conduit à Pralognan. En cet endroit, on reconnaît avec évidence qu'elle est intercalée entre des couches cristallines à base de quartz, de talc et de mica dont les plus élevées appartiennent, comme nous le verrons bientôt, au troisième étage. Les grès anthraxifères de la vallée du Doron , que De villetteàLandry nous avong dit s'étendre depuis les bains de Brides jus- et à Pesey. qu'au-dessus de Villard-Goitreux, se prolongent vers le nord-nord-est dans la vallée de l'Isère, où ils augmentent encore de développement. Ils présentent dans cette vallée une puissance de plus de I. 5 oo mètres et occupent tout l'espace compris entre le village de Villette et le passage du Petit - Saint-Bernard. On les coupe d'une manière complète en allant de Villette à Landry,, sur la

rive gauche de l'Isère, et en remontant de là le petit vallon de Pesey jusqu'à ce que l'on ait atteint la mine de plomb sulfuré située au-dessus de ce dernier village. Les couches les plus basses de cette immense formation s'observent entre Aime et Villette, où on les voit repo-

ser sur les derniers bancs calcaires du premier étage. Elles consistent principalement en grès fins schisteux avec anthracite. Ces roches étant beaucoup plus tendres que le calcaire qui les Précède, donnent lieu à un élar-

gissement considérable de la vallée. Elles forment à droite et à gauche des collines arrondies couvertes de

pâturages et de champs cultivés. Depuis le bourg d'Aime , bâti au pied de l'une de ces collines, jusqu'au

village de Landry,, on traverse un peu obliquement une

longue série de ces grès anthraciteux, alternant avec des schistes argileux plus ou moins chargés de mica, de talc et de quartz. Ces couches paraissent très-dislo-