Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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en allant de Pralognan au col de la Vannoise , jusqu'à ce que l'on ait atteint le premier lac situé au sommet de la montée. Plus loin, vers le nord-est, ce calcaire disparaît pendant quelque temps sous les glaciers, mais on l'observe bientôt de nouveau au-dessus des chalets les plus élevés de la combe de Champagny. En le suivant de ce côté, on reconnaît qu'il traverse la vallée de la haute Isère au village du Val de Brennières, à 3 kilomètres nord de Tignes. Au delà du Val de Brennières , il constitue sur une certaine longueur les frontières de la France et du Piémont, qu'il franchit enfin entre le mont Riotor et le val Grisanches. Le calcaire de Névache que nous venons de suivre vers le nord Jusqu'en Piémont, y pénètre également vers le sud à travers le département des Hautes-Alpes. Après avoir coupé la vallée de la Clarée à l'endroit même où est situé le principal village de Névache , il passe entre les vallons du Crouzet et du Longet, un peu au-dessus du village de Grenou , et va constituer les rochers sur lesquels on a bâti Briançon et les forts environnants. A partir de là, il continue à se diriger vers le sud-o°-est avec une régularité remarquable et forme les sommités qui séparent le col des Hayes de celui il'Hysoire , ainsi que les escarpements les plus élevés qui dominent à droite le vallon d'Arvieux. Puis il traverse le Guil entre Veyer et le hameau dit la Maison du Roi et atteint la limite du département des Basses-Alpes aux environs du col des Orches , d'où il se prolonge dans le Piémont en passant un peu à l'est de Fouilbouse.
La longue ligne d'affleurement que nous venons d'in-
diquer a la forme d'un arc de cercle tournant sa convexité vers l'ouest et présente un développement de plus de 15 myriamètres. Sur toute cette longueur, la
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puissance de la zone orientale du deuxième étage, considérée dans son ensemble, est beaucoup moins considérable que celle de la zone occidentale. La partie in-
férieure de la formation est dépourvue de mines de combustible et offre, suivant les lieux, une grande diversité de caractères minéralogiques , ainsi qu'on le remarque à Briançon, à Val-Étroite, aux environs de Modane, à Pralognan et au val de Brennières dans la haute vallée de l'Isère. Nous allons donner quelques détails sur chacune de ces localités.
Lorsqu'en partant du Château-Queyras on suit la vallée du Guil pour aller à Guillestre , on rencontre, après avoir traversé le torrent qui descend d'Arvieux ,
Veyer.
un défilé étroit creusé dans le sein de puissantes masses calcaires appartenant au premier étage anthraxifère. A l'extrémité sud de ce défilé, il y a un hameau nommé la Chapelu , au delà duquel la vallée s'élargit tout à coup et forme un petit bassin elliptique où se trouve le village de Veyer. Depuis la Chapelu jusqu'à Veyer, sur une longueur d'environ 1.2oo mètres, on observe sur la
rive droite du Guil une série de couches quartzeuses plongeant fortement vers l'ouest-sud-ouest. Elles sont composées de bancs de quartz compacte alternant avec des poudingues et des grès à gros grains entièrement quartzeux. Ces couches, qui ont de la tendance à devenir schisteuses par l'interposition de lits minces de talc, reposent d'un côté sur la masse calcaire du défilé et de l'autre s'enfoncent sous une autre assise calcaire que l'on peut rattacher d'une manière continue à celle de Névache. On doit conclure de leur position géologique qu'elles représentent ici la partie inférieure du deuxième étage.
Briançon est un point commode pour faire des observations sur le deuxième étage anthraxifère , à cause des
Briançon,