Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)

TERRAIN ANTHRAXIFÈRE DES ALPES.

TERRAIN ANTHRAXIFERE DES ALPES.

le troisième étage ; mais ici elles ont moins de puis-

forment, soit à droite, soit à gauche, des pics élancés, des crêtes aiguës et déchiquetées recouvertes en grande partie par des glaciers et des neiges perpétuelles. Il résulte de ces observations que le troisième étage est composé, comme ceux qui le précèdent, d'une partie supérieure calcaire et d'une partie inférieure dont les caractères minéralogiques sont très-variés. Celle-ci est, suivant les localités, arénacée, marneuse ou com-

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sance qu'entre Saint-Michel et Modane, et elles paraissent plus exclusivement cristallines. Immédiatement

.au-dessus de l'assise calcaire au pied de laquelle est bâti Pralognan et qui termine le deuxième étage, on

Environs de Pesey.

observe des masses considérables de quartz compacte, jaunâtre, dont les strates bizarrement repliés, inclinés, tantôt dans un sens et tantôt dans un autre, paraissent être en stratification complétement discordante avec le calcaire contre lequel elles s'appuient. Ces roches de quartz accompagnent le voyage-Lir jusqu'au village de Villeneuve. A partir de là jusqu'au Planey, les roches dominantes sont le quartz micacé et talqueux, le talcschiste passant au gneiss. En descendant du Planey au Villard-Goitreux, on rencontre tout près de ce village de nouvelles couches de quartz, puis un banc épais de calcaire en partie changé en gypse, qui s'enfonce évidemment sous toute la série des roches cristallines que l'on a précédemment traversée. Ce calcaire est l'équivalent géologique de celui de Pralognan et sert, comme lui, de base et de limite au troisième étage. A Pesey, le calcaire immédiatement supérieur à la mine de plomb, que nous avons dit être le prolongement direct du calcaire de Villard-Goitreux, sert, comme lui, de support à une formation cristalline représentant le troisième étage. Les roches les plus basses sont encore ici des quartz compactes dont nous avons vu que l'association aux masses calcaires était très-fréquente ; puis viennent des schistes micacés et talqueux, quelquefois feldspathiques, et des quartz micacés qui alternent un grand nombre de fois ensemble et passent les uns aux autres par des transitions insensibles. Ces roches constituent entièrement la partie la plus élevée du vallon de Pesey, au sud de la mine de plomb. Elles

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posée de roches cristallines. L'assise calcaire ne se montre

sur une grande étendue que dans le département des Hautes-Alpes, où on peut la suivre depuis les environs du col du Chardonnet jusqu'au delà de Saint-Ours, près de Meyronnes (Basses-Alpes). On y trouve des ammo-

nites et des bélemnites qui rappellent celles du lias. Les couches arénacées de l'assise inférieure sont trèsdéveloppées près de Briançon, où elles renferment de nombreux gîtes d'anthracite avec des restes de plantes appartenant à la flore carbonifère. Sous le rapport minéralogique, ces couches sont identiques avec celles des terrains houillers. Elles acquièrent aussi une puissance très-considérable entre Névache et Querellin ainsi qu'aux environs du mont Thabor dans la vallée de l'Arc entre Modane et Saint-Michel. Dans la Tarentaise, le troisième étage a pour caractère distinctif d'être composé à peu près exclusivement de roches quartzeuses, talqueuses et micacées qui constituent sur la gauche de l'Isère de hautes sommités couvertes en général de glaciers et de neiges perpétuelles. Comme sur un grand nombre de points, ces roches reposent incontestablement sur des masses calcaires qui sont ellesmêmes très-élevées dans la série des couches anthraxifères, il faut bien admettre que, malgré leur composition

cristalline, elles sont de beaucoup supérieures à d'autres d'une nature évidemment sédimenteuse.

Résumé du 3. étag0.