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Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)

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TERRAIN ANTIDIAXIFÉRE DES ALPES.

TERRAIN ANTHRAXIFÈRE DES ALPES.

couches plus récentes se divise, relativement à celles-ci,

qu'il forme la base des Alpes sur presque toute leur longueur. Le terrain antbraxifère supérieur pris en masse no le cède guère au précédent sous le rapport de la puissance, mais il est beaucoup moins étendu. Il a rempli l'intérieur d'un bassin qui paraît limité de tous côtés par le terrain inférieur. Ce bassin, peu large en comparaison de sa longueur, occupe le centre de la Tarentaise, de la Maurienne et du Briançonnais, et se prolonge par ses deux extrémités dans le Piémont, affectant la forme d'un arc de cercle concentrique au contour général de la chaîne des Alpes. L'ensemble des couches renfermées dans son intérieur se divise eu quatre étages distincts, qui se succèdent en occupant des espaces de moins en moins larges ; en sorte que chacun d'eux laisse à découvert sur une certaine étendue les bords du précédent. Les trois premiers étages sont composés dans leur

en deux zones, l'une occidentale, l'autre orientale. La première zone borde sur presque toute sa longueur la chaîne de sommités granitiques qui s'étend du mont Blanc au mont Pelvoux. Elle est essentiellement composée d'une puissante formation de schiste argilo-calcaire que termine une assise de calcaire plus solide à structure ordinairement schisteuse. Les schistes argilocalcaires en contact immédiat avec les roches cristallisées, offrent avec elles des relations géologiques compliquées et souvent contradictoires. On y trouve des coquilles fossiles, particulièrement des bélemnites et des

ammonites d'espèces propres au lias. On y rencontre également des couches subordonnées de grès à anthracite avec empreintes de végétaux houillers. Ces dernières couches, si distinctes des schistes argilo -calcaires par leurs caractères minéralogiques et paléontologiques, ne peuvent cependant en être séparées géologiquement. La seconde zone ou l'orientale comprend une grande partie des frontières du Piémont et des contrées qui en sont voisines ; elle s'appuie immédiatement sur les montagnes de granite et de gneiss qui forment de ce côté les derniers gradins des Alpes. Considérée dans son ensemble, elle présente la même composition et le même aspect général que la zone occidentale ; mais elle en diffère par la nature plus cristalline de ses roches et

par l'absence complète de gites de combustible et de toute espèce de fossiles. Sa partie inférieure consiste en une longue série de schistes calcaréo-talqueux passant au talcschiste et au schiste argileux micacé, et sa partie supérieure en une puissante assise de calcaire grenu.

Ce terrain offre une épaisseur prodigieuse qui n'est comparable qu'à celle des terrains de transition les plus anciens. Son étendue paraît immense , il est probable

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partie la plus élevée d'une assise calcaire, et, au-

dessous, d'une assise schisteuse où dominent, suivant les localités, des grès semblables à ceux du terrain houiller, des marnes et des schistes calcaires, ou bien du quartz micacé et des schistes talqueux. Ces dernières roches, identiques, quant à leurs caractères minéralogiques , avec celles des terrains cristallisés les plus anciens, sont cependant parallèles ou supérieures à des couches de sédiment, ainsi que le prouvent de nombreuses superpositions. Les parties arénacées de ces trois étages sont souvent accompagnées de gîtes d'anthracite avec restes de végétaux de l'époque carbonifère. Les assises calcaires renferment de leur côté, quoique rarement, des coquilles fossiles que l'on a reconnues être d'espèces propres au lias, comme celles du terrain anthraxifère inférieur. TOME V, 18511.

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