Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)
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RAPPORT SUR LA PARTIE GÉOLOGIQUE.
EXPOSITION DE NEW-YORK.
Dans le nord de l'État de New-York, cette formation forme des montagnes qui atteignent 5 000 pieds d'élévation, mais dont la hauteur est généralement moindre. Dans cette région, elle couvre un espace d'une forme à peu près triangulaire , qui a environ 15o milles de lon-
qui permettent de croire que les roches primitives sédimentaires ont été métamorphosées par des agents ignés. Comme . témoins et preuves de ce changement, nous trouvons d'énormes masses éruptives de granite et d'autres roches généralement regardées comme d'o-
gueur du nord au sud et i5. milles de l'est à, l'ouest ou du lac Champlain au fleuve du Saint-Laurent. Les points les plus élevés sont au centre de cet espace. La
rigine ignée, qui ont pénétré les roches cristallines stratifiées, dont se compose en grande partie le système. Il est de même traversé par de nombreux dykes trappéens , qui sont quelquefois très-puissants et trèsétendus. La roche principale et caractéristique de cette forni-ation est un gneiss syénitique d'une texture généralement ferme et compacte. Les plans de stratification sont souvent obscurs et voilés par la structure granitique ou syénitique. L'une des substances qui accompagnent de la manière la plus constante et qui caractérisent cette formation est le minerai de fer magnétique. Elle compose principalement la chaîne de montagnes qui s'étend au nord du Saint-Laurent, parallèlement au fleuve jusqu'aux Mille-Iles (Tliousand Islands). On la
retrouve à travers le Canada jusqu'aux bords du lac Supérieur ; on l'observe sur les deux bords du lac, et de là, elle se dirige à l'ouest jusqu'aux sources du Mississipi.
Quelques portions de la chaîne de montagnes du Maine et du New-Hampshire appartiennent peut-être à, cette formation ; mais leur étendue et leurs limites n'ont pas été bien définies, et les roches qui les composent n'ont pas été nettement distinguées des roches avoisinantes d'origine plus moderne (1). (i) Au Canada, M. Logan a reconnu une autre série de roches métamorphiques, qui reposent sur celle que nous venons de décrire, et d'une date postérieure à nos roches métamor-
phiques supérieures, ce qui constitue trois divisions. Cette formation moyenne se compose de grès, de conglomérats avec
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formation expire graduellement au nord et au sud , non sans produire néanmoins quelque dérangement parmi les roches siluriennes qui la recouvrent. Dans la partie
méridionale de l'État de New-York, elle reparaît et forme des crêtes et des montagnes élevées qui cependant atteignent à peine la moitié de la hauteur de celle
du nord. De la, limite sud de cet État, elle pénètre dans celui de New-Jersey, en formantune rangée presque
continue de montagnes depuis la frontière jusqu'au .
Delaware. -De là, à la frontière du Maryland, les roches métamorphiques anciennes s'étendent à travers le sudest de la Pensylvanie, en formant deux ceintures étroites :
l'une continue, l'autre formée seulement de chaînons isolés par les formations de date plus récente. Les roches de cette période continuent à conserver la même direction dans le Maryland, la Virginie et la Caroline du Nord, et sont connues sous le nom de montagnes Bleues ou montagne du Sud. Les points les plus élevés, en Virginie, atteignent la hauteur de 4000 pieds. La formation, qui continue à, s'étendre au sud-ouest, se prolonge probablement, avec des interruptions plus fragments de jaspe rouge, lits de schiste et calcaire : a Les schistes sont verdâtres, très-chlorités, et contiennent souvent de Pépidote ; souvent ils prennent le caractère de conglomérats, par suite de la présence abondante des fragments de syénite. »