Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)

EXPLOSION D'HYDROGÈNE CARBONÉ

DANS LES TRAVAUX D'UNE MINE DE FER.

ce gaz? Devait-il être attribué au voisinage du terrain houillier, à des schistes bitumineux faisant partie du terrain de micaschistes, si rapproché de la mine, ou simplement à des petites couches de liquide existant dans le terrain oxfordien, lui-même, comme on en rencontre souvent dans le terrain jurassique? Jusqu'ici, et d'après les travaux qui ont été entrepris dans le but de rechercher son origine, c'est cette dernière opinion,

abords des fissures qui abondent dans le terrain, se sera accumulé pendant longtemps dans quelque cavité souterraine; puis trouvant enfin une issue par la coupure

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la plus naturelle du reste , qui semble devoir être admise.

Ces travaux n'ont consisté, quant à présent, qu'en une galerie horizontale partant de l'extrémité de la galerie Damas, et dirigée de manière à recouper à travers bancs les couches du terrain, et une galerie inclinée perpendiculaire aux couches. Toutes deux ont rencontré à peu de distance des couches de marnes renfermant des veinules de lignite, la manie est encore oxfordienne; la substance organique y est diminuée en petites pla-

quettes isolées dont l'épaisseur varie de i à 6

c'est surtout aux approches de la coupure

que cette épaisseur augmente. La cassure en est trèsluisante et analogue à celle du jayet ; exposée à la flamme d'un bougie, elle éprouve à sa surface une demi-fusion, se boursoufle beaucoup et brûle en donnant de la flamme;

incomplétement brûlée, elle donne un résidu dont l'aspect est assez semblable à celui du coke. Cette substance diffère donc beaucoup des lignites ordinaires, et doit être attribuée à la décomposition de végétaux d'une espèce tout à fait différente de ceux auxquels ils doivent leur origine. L'existence dans les marnes de l'Oxford-Clay, à une

faible distance de la couche de minerai de fer, d'un lignite gazeux, même en aussi petite masse, suffit pour expliquer la présence du gaz combustible. Le gaz, se dégageant très-lentement de la matière végétale aux

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que les travaux de la mine ont rencontrée, il se sera écoulé par là. La matière organique étant d'ailleurs peu abondante, et le gaz ne s'en dégageant qu'avec beaucoup de lenteur, le phénomène aura cessé de se montrer dès que la poche aura été épuisée. C'est là du reste un accident tout à fait local ; peutêtre la présence du lignite n'est-elle pas particulière au point de la mine où on l'a signalée ; mais aucune des nombreuses fissures rencontrées dans les travaux d'exploitation de la Voulte n'avait, comme nous l'avons déjà dit, donné lieu à une remarque de ce genre.