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Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)

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DOSAGE DU CUIVRE DANS LES MINERAIS

même temps que les métaux étrangers. Les résultats ainsi corrigés sont encore assez incertains ; on ne peut baser leur comparabilité que sur l'habitude de l'opérateur. Il est du reste très-facile de faire rentrer les minerais contenant arsenic et antimoine dans le cas général des minerais simplement sulfurés, en opérant leur grillage

par la vapeur d'eau, après mélange d'une certaine proportion de pyrite de fer. Ce procédé, proposé par M. Cumenge, est employé avec succès à l'École des mines. Enfin je dois ajouter que la voie sèche n'est pas applicable aux matières très-pauvres. On voit d'après la discussion précédente que le cuivre

peut être dosé rapidement, avec une exactitude bien suffisante, dans quelques cas spéciaux.

Pour les cuivres du commerce, pour les alliages simples, on doit préférer la méthode de M. Pelouze. Pour les scories et les matières pauvres, on ne peut se servir que des procédés colorimétriques. Mais pour le cas général d'un minerai, d'un produit d'usines ou d'un alliage un peu complexe, il faut employer le dosage à l'état d'oxyde noir, la précipitation

par une lame de fer ou de zinc, ou bien évaluer le cuivre par la méthode de M. Fuchs ou par celle de M. Jacquelain ; tous ces procédés laissent à désirer, sinon pour l'exactitude , au moins pour la rapidité. Dans les analyses complètes on dose toujours le cuivre à l'état d'oxyde noir, malgré la longueur des opérations qu'il faut faire pour arriver à un résultat un peu exact.

Les derniers procédés applicables au cas général peuvent être remplacés très-avantageusement sous tous les rapports par nue méthode clans laquelle on emploie

ET DANS LES PRODUITS D'ART.

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le sulfocyanure de potassium pour la précipitation du cuivre. Jusqu'ici les sulfocyanures ou rhodanures alcalins ont été très-peu employés dans les analyses ; ils peu- "If"Y"u'e' vent cependant rendre quelquefois de très-grands services, comme le démontre l'application que j'en ai faite au dosage du cuivre. Ils diffèrent beaucoup des cyanures pour toutes leurs réactions principales et en général ils ne s'opposent pas aux précipitations ordinaires de la chimie minérale. Le sulfocyanogène forme avec tous les métaux des composés plus ou moins stables dont la composition

répond à celle des chlorures : ils sont presque tous très-solubles dans l'eau, dans les liqueurs acides ou dans les sulfocyanures alcalins. Plusieurs d'entre eux sont fortement colorés ; le plus remarquable sous ce rapport est le sulfocyanure de fer correspondant au perchlorure, qui est d'un rouge très-foncé (1). On utilise cette propriété pour reconnaître des traces de fer ou de sulfocyanure. Si l'on considère seulement les dissolutions chlorhy-

driques, le seul sulfocyanure insoluble est celui de cuivre, dont la formule est CyS2Cu2 ; le second sulfocyanure de cuivre, CyS2Cu est très-soluble et colore les dissolutions en brun très-foncé. Les composés du sulfocyanogène avec les métaux qui peuvent se rencontrer

avec le cuivre dans les minerais et produits d'art étain, antimoine , arsenic , plomb , zinc , nickel, cobalt, fer aluminium , calcium, etc. , sont tous solubles. L'insolubilité de la combinaison CyS2Cu2 est coin(i) Le fer forme un second sulfocyanure, répondant au protochlorure. Il est très-soluble dans l'eau et la dissolution est verte. Au contact de l'air et par les agents oxydants, elle devient très-vite rouge.

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