Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)
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DES AMENDEMENTS ET DES ENGRAIS.
Ion dans un vase qui ne puisse ni céder ni absorber de
Pour reconnaître la présence de Essai qualitatif. l'azote dans une terre, on en chauffe un poids déterminé avec du potassium métallique dans un tube de verre fermé à une extrémité, assez long pour que l'air ne puisse pas pénétrer facilement jusqu'au fond. On
l' humidité.
L'échantillon étant apporté au laboratoire, il faut déterminer les matières organiques, les caractères phyMatières organiques.
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ANALYSE DES TERRES VÉGÉTALES,
siques et enfin les substances minérales. Les matières organiques sont de nature diverse ; ce sont des débris de végétaux, dans un état de décomposition plus ou moins avancée, toujours irrégulièrement répartis dans l'échantillon, ou bien des matières provenant des engrais et presque complètement décomposées.
Pour toutes ces matières, il importe de déterminer surtout les produits solubles et volatils qu'elles peuvent
donner sous l'action de l'air, de l'humidité et de la lumière.
Cette détermination n'a pas encore été faite, trèsprobablement à cause de la longueur des expériences. Si on laisse de côté ce point important, on doit se borner à évaluer l'azote contenu dans les matières organiques, et à obtenir ainsi une approximation de la quantité d'ammoniaque que peut produire le terrain, par la décomposition complète des substances azotées qu'il renferme. Le résultat obtenu n'a pas d'application immédiate, car il n'indique pas de quelle manière, ni dans
quel espace de temps cette quantité d'ammoniaque sera mise à la disposition des plantes. En partant de cette observation, plusieurs chimistes ont conseillé de ne pas faire la détermination de l'azote,
et d'évaluer seulement par une expérience rapide la proportion des matières organiques.
Je pense cependant qu'on a intérêt à connaître si le terrain contient une proportion notable d'azote, car il faudra évidemment employer d'autant plus d'engrais azoté que le terrain renferme une plus faible proportion de cette substance utile.
élève la température jusqu'au rouge ; on laisse refroidir et on traite par l'eau ; la dissolution contient du cyanure de potassium en quantité Variable avec la proportion d'azote et avec la manière dont on a conduit l'opération.
Elle ne peut donc servir qu'à l'essai qualitatif, tout en indiquant aux personnes habituées à ce genre d'expériences si l'azote de la terre est en proportion dosaNe pour ce motif, il convient de peser la portion sur laquelle on opère. Le réactif le plus commode pour rendre évident le cyanure de potassium produit est le protochlorure de fer en dissolution acide et exposée à l'air pendant quelque temps, c'est-à-dire contenant une certaine quantité des deux chlorures. Il se produit immédiatement du bleu de Prusse, dont la couleur bleu foncé permet de reconnaître les plus faibles traces de cyanogène.
En opérant de cette manière, on ne sait pas à quel état de combinaison l'azote entre dans la terre proposée ;
il peut être à l'état d'azotate aussi bien qu'à l'état de matière organique azotée. On peut reconnaître la présence de l'acide azotique, et même le doser approximativement, en traitant un poids assez grand de terre par l'eau, concentrant la liqueur, et cherchant l'acide azotique dans cette dissolution par la méthode de M. Schle sing. Ce procédé a été publié récemment dans les Annales de physique et de chimie ; j'en donne la description dans les Annales des mines (Extraits de chimie, 1854).
Le dosage de l'azote total ne peut être fait que par les méthodes ordinaires de l'analyse organique ; elles