Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)
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DU DRAINAGE, DANS SES RAPPORTS
Enfin il y a eu la plus faible filtration chez Charnock, parce que l'accroissement et le décroissement des pluies ont marché, comme les variations de température, depuis mai jusqu'en septembre, c'est-à-dire pendant toute la belle saison.
Faut-il s'étonner, ensuite, de ce que dans dix mois d'observation sur un sol drainé, un autre auteur anglais n'ait trouvé que 5o millimètres d'eau livrée par le drainage? C'est la distribution des pluies en une telle année et sur un tel lieu qui seule peut donner la clef des
phénomènes. Quelle est donc la limite qui permettra de prédire la filtration possible ou impossible avec tel régime de pluies déterminé ? Ce sont les pluies qui dépasseront la plus forte évaporation observée qui seules donneront certainement des filtrations. Or, si l'évapo-
ration limite est, pour le climat anglais, la courbe
AVEC LA MÉTÉOROLOGIE ET LA GÉOLOGIE.
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la courbe pluviale de Dickenson , on reconnaît que la courbe de Dalton pénètre dans la courbe pluviale de septembre à janvier, et de janvier à avril : ce sont, en effet, les époques des filtrations principales observées par Dickinson. La courbe d'évaporation de Dalton, appliquée pareillement sur la courbe des pluies de Charnock, démontre les filtrations les plus abondantes de j anvier à la mi-avril,
signale ensuite les filtrations vers la fin de l'année. Ainsi, la courbe d'évaporation de Dalton offre une indication suffisante des pluies donnant, en Angleterre, les filtrations les plus abondantes. Non-seulement, donc, les observations anglaises sur les lois physiques du drainage ne sont pas en contradiction, mais encore les filtra-
tions peuvent être d'avance signalées d'après un type commun, qui sert à déduire la filtration de la connais-
d'évaporation de la terre par Charnock qui donne une évaporation totale annuelle de 791 millimètres, il est bien évident que cette courbe, embrassant un ensemble de pluies supérieur au total de l'eau pluviale ordinaire, ne peut jamais rencontrer les courbes pluviales, de manière à mettre en évidence la période de filtration à l'aide des intersections des deux lignes. La courbe d'évaporation de la terre de Dalton est Détermination des périodes de réellement la plus haute valeur trouvée en Angleterre filtration par une construction gra- au chiffre de l'évaporation de la terre, et cette valeur phique. de 658 millimètres est encore supérieure à la pluie de 629 millimètres, telle que celle observée par Charnock.. Ainsi la courbe d'évaporation de la terre par Dalton sera le type que nous comparerons aux courbes pluviales pour reconnaître les époques de filtration, et ce type doit pécher plutôt par excès de grandeur que
sance des eaux pluviales. Quant au chiffre moyen des filtrations dans les terrains drainés en Angleterre, il oscille entre les chiffres suivants, correspondant à différentes années et à différentes localités
par petitesse. En superposant la courbe d'évaporation de Dalton à
On peut donc considérer la filtration moyenne en
Dickinson. Dalton. Charnock. Milne.
relire. 28It
Périodes.
de 1836 à 1845 (huit ans). 214 de 1796 à 1798 (troisans). 126 52
de t.8/1.2 à 1846 (cinq ans). de 1848 à 1849 (dix mois).
L'observation de Milne relative à une moindre période, ne doit être prise qu'avec la valeur correspondante à une année d'observation ; en tenant compte de la longueur de chacune des périodes, on aurait 212 mil-
limètres pour filtration moyenne annuelle. Ce chiffre est très-peu différent de la moyenne 208 millimètres obtenus immédiatement à l'aide des observations de Dickinson, Charnock et Milne.