Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)

DU DRAINAGE, DANS SES RAPPORTS

AVEC LA MÉTÉOROLOGIE ET LA GÉOLOGIE.

dans le midi. Il ne s'agit que de régulariser son tracé, de rendre son exécution plus efficace et sa durée plus grande. Les procédés de drainage doivent être perfectionnés dans la région méridionale à l'aide des moyens d'exécution les plus simples et des établissements les plus modestes, laissassent-ils même perdre quelques frais de main .d'o3uvre. Dans ces contrées, chaque pièce de terre est la caisse d'épargne où le cultivateur vient verser les économies de ses heures, prises sur les fractions perdues de ses journées de travail. Or, les fabriques de tuyaux de drainage ne peuvent pas être disséminées sur tous les cantons agricoles, le transport et l'acquisition de ces tuyaux exige des frais

ville et de Ménilmontant. Ce drainage absorbe les eaux d'un bassin sans écoulement superficiel, occupé par les marnes de la formation gypseuse parisienne, bassin qui se développe sur un diamètre de plus de 2.500 mètres. Ce drainage est établi en pierres plates formant un

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et des avances que l'on ne peut pas remplacer par quelques heures de labour de plus. Le drainage par tuyaux ne peut donc' jamais être aussi populaire, être

aussi universellement exécuté que le drainage par empierrement.

Quelle peut être la durée des drains par empierrement? quels sont les perfectionnements dont ils sont susceptibles ? Nous allons consulter l'expérience sur la question de la durée des drains par empierrement. Nous donnerons ensuite l'aperçu des perfectionnements les plus

essentiels dont ce mode de drainage nous a paru susceptible. Les exemples d'anciens drainages par empierrement des prés St-Ger- ne doivent pas être cherchés loin de Paris ; on eh trouve

Description de l'ancien drainage

vais, prés Paris.

un type bien remarquable qui nous a été signalé par M. l'inspecteur général des ponts et chaussées Mary, dans la ceinture même de notre capitale. Un vaste réseau de drains formés par empierrement s'étend sous le sol des Prés-Saint-Gervais , de Romain-

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canal de Io centimètres de large. Pendant les mois d'hiver, le débit de l'artère principale de ces canaux souterrains s'élève jusqu'à 4. 000 mètres cubes d'eau par vingt-quatre heures. Les eaux du drainage des Prés-Saint-Gervais sont tellement impures et gypseuses qu'on n'a pas pu les utiliser dans Paris. M. Mary leur a donné un débouché régulier et économique, en établissant un puits absor-

bant dans la partie orientale du terroir Saint-Gervais.

Le drainage des Prés-Saint-Gervais est très-ancien ; le mérite de son exécution est attribué, par M. Mary, aux religieux qui possédaient les terres de tout ce bassin avant Louis XIV : tout comme les évêques de Marseille faisaient, dès le treizième siècle , l'assainissement de la vallée d'Aubagne , Bouches-du-Rhône , par puits absorbants, et réalisaient dès lors ce que l'on a appelé le système de drainage des sources d'Eklington ; tout

comme les oratoriens de Maubeuge exécutaient, dès 1 6 2 0 , le premier drainage en tuyaux juxtaposés dont on

ait retrouvé les traces. Nous avons donc, aux portes de Paris, un drainage par empierrement remontant probablement à plus de trois siècles, et dont le fonctionnement continue de nos jours avec une remarquable efficacité. Sur quelques points , les fouilles ont fait reconnaître paRreeje des obstructions survenues dans le canal évacuant; la 'ndu marne servant de support aux pierres s'était ramollie, draull'que. et les pierres s'étaient affaissées. M. Mary a ingénieu-