Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)
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DU DRAINAGE , DANS SES RAPPORTS
coulement torrentiel sur les sols en pente soustrait plus rapidement encore que la filtration les eaux tombées àla surface de la terre.
On voit que les sols imperméables sont placés en majorité dans les terrains tertiaires et les terrains gral'ensem ble du terrain à drainer. nitiques, mais que les terrains tertiaires imperméables ne constituent que le tiers de la surface imperméable ; or, les pierres pour drainage ne peuvent être rares que dans une portion des sols tertiaires. 11 importait donc beaucoup que l'on signalât les moyens de perfectionner les canaux par empierrements qui doivent constituer les deux tiers du drainage français. La conséquence la plus immédiate des travaux de Marais à dessécher. drainage à entreprendre en France est le desséchement des parties marécageuses et l'endiguement des rivières torrentueuses. C'est dans le midi que ces d.eux amélioImportance des
drainages par em-
pierrement dans
rations sont appelées à avoir la plus grande conséquence, aux points de vue de l'hygiène et de l'accroisEndiguement à exécuter.
sement des richesses agricoles. L'endiguement des cours d'eau de quinze départements méridionaux à cours d'eau torrentiels, doit amener la conquête de 120.000 hectares de terre du plus haut prix dans les hautes et basses Alpes, l'Isère, les Bouches-du-Rhône, le Var, Vaucluse, le Gard, l'Hérault, l'Aude, l'Aveyron,
la Drôme, l'Ardèche, les Pyrénées - Orientales et la Haute-Garonne. Les travaux d'endiguement doivent être absolument combinés avec le drainage des vallées où l'écoulement
des eaux doit être ménagé. Hors de cette condition, l'endiguement n'améliorerait une partie du sol que pour détériorer l'autre ; pour écarter les chances de submersion et de grandes inondations, il faut aussi drainer les pentes à sol imperméable.
La destruction des marais dans des départements
AVEC LA MÉTÉOROLOGIE ET LA GÉOLOGIE.
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tels que l'Ain , la Nièvre, l'Allier, la Loire, la Marne et autres départements frappés d'insalubrité à cause des étangs naturels ou artificiels, ne peut être obtenue, avec fruit, que par le drainage. En calculant la moyenne surface à donner aux eaux pour 1. 000 hectares carrés, on voit, d'après le type offert par le Bas-Rhin traversé cependant par l'immense cours d'eau du Rhin, que 6 hectares carrés peuvent être sacrifiés ; d'après ce type, le lit à donner aux cours d'eau de la France avec 52. 8o o.000 hectares d'étendue, serait 314. 8o o hectares. Or l'étendue des étangs est Celle des lacs et rivières
209.000 hect. Lt56. 000
Total de la surface des eaux de la France. 665.000 Il y a donc à conquérir. 350.000 hect.
Si l'on joint aux i 20.000 hectares de conquête par endiguement 120.000 hectares à enlever aux marais,
on n'aura encore enlevé qu'une surface superflue de 240.000 hectares, c'est-à-dire les deux tiers seulement de ce qu'il est possible d'obtenir. Or, ces 240.000 hectares constitueraient à eux seuls une valeur foncière de
près de un milliard, et suffiraient pour produire les 4 millions d'hectolitres de blé qui manquent à la France dans les années de récolte mauvaise.
Le problème de l'alimentation publique assurée pourrait être résolu en même temps que celui de la plus vaste amélioration hygiénique, de celui qui constituera le plus haut bienfait d'une administration intelligente.
Les relations que nous venons d'esquisser entre la météorologie et la composition géologique des terrains qui bordent les sources, et le drainage permettront, nous l'espérons, de résoudre les questions locales que présentera l'application de cetart renouvelé et transformé par ses récents perfectionnements. Nous allons offrir