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DE LA CONSTRUCTION DES LOCOMOTIVES

TRÈS-PUISSANTES ET A PETITE VITESSE.

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8. Une charge de 1 i à 12 tonnes par essieu peut être Limite de l'effort de traction d'une si.- regardée comme un maximum qu'il convient de ne pas machine roues, quelle que soit sa puissance excéder sur les voies actuelles, même les mieux établies. dynamique. Il est souvent dépassé:, il est vrai, dans les machines à voyageurs ; il l'est surtout périodiquement dans une proportion très-considérable, principalement dans les machines à grande vitesse, quand on commet la faute, très-rare du reste aujourd'hui, d'appliquer aux roues des contre-poids excédant notablement ceux de l'équilibre vertical (1) ; mais invoquer ces faits comme un argument à l'appui d'une limite de charge permanente

tention des ingénieurs, éveillée depuis longtemps par la hardiesse de cette grande expérience, est vivement excitée en ce moment par le succès des machines appliduées depuis un an à l'exploitation de cette section. L'analogie partielle des conditions mécaniques du pro-

plus élevée que ii à 12 tonnes, ce serait justifier l'aggravation d'une faute par la faute elle-même. 55 à 56 tonnes, telle est donc la limite du poids d'une Cas où les ma'

nécessaire dans le premier cas, possède-t-elle les mêmes

chines à six roues

deriendratent in- machine à 6 roues, et encore à, condition de le répartir suffisantes.

uniformément. En admettant, à l'exemple des ingénieuurs allemands, 1/8 pour la valeur moyenne du coefficient du frottement (chiffre plutôt faible que fort),

on a 4. 5oo ldlog. pour l'effort total de traction maximum d'une machine à 6 roues,. quelle que soit sa puissance dynamique.

Si un tel effort de traction est au-dessous des exigences du trafic, il faut nécessairement augmenter le poids, et dès lors le répartir sur plus de 3 essieux, et accepter des modifications plus ou moins profondes

Exemple

du Semring.

dans l'aménagement de la machine. Cet effort fût-il suffisant, il faudrait encore recourir à des dispositions nouvelles si le tracé repoussait un écartement des essieux rigides en rapport avec la longueur nécessairement considérable d'une chaudière très-puissante. 9. Tel est le cas qui s'est présenté au Semring ; l'at-

blème regardé comme résolu au Semring, et du problème

à résoudre sur quelques-unes des lignes françaises les plus importantes, a conduit plusieurs hommes spéciaux à considérer la solution de l'un comme applicable également à l'autre. Elle l'est en effet, sans contredit; mais cette solution non- seulement convenable mais même

caractères dans le second ? Telle est la question qu'il importe d'examiner. o. Rappelons d'abord par quelle série de tentatives on a été conduit à adopter le type de machines récemment inauguré au Semring , et quels sont ses traits essentiels.

On connaît le résultat du concours ouvert en 1851 par le gouvernement autrichien, qui avait invité tous les constructeurs à y prendre part (1). Sur quatre machines

seulement qui répondirent à cet appel, le prix a été remporté par celle qui était la moins propre, peutêtre, à faire un service prolongé. En se liant d'avance par les chiffres absolus d'un programme , la commission d'examen avait renoncé à l'élément essentiel de son jugement, l'appréciation raisonnée de la valeur usuelle de l'appareil. Pourvu que la machine se tirât avec avantage de quelques épreuves passagères, tout était dit ; mais, le jour même où elle triomphait , forte de la lettre du programme, la machine Bavaria était (i) Voir Des progrès des machines locomotives, etc. ; par

(,) Voir la note D.

M. Couche (Annales des mines, 5' série, t. I, i852 , p. 353). TOME VI, 1854.

Premières machines Semring.