Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)
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DE LA CONSTRUCTION DES LOCOMOTIVES
où la lutte des deux largeurs devoie était à son paroxysme. Les locomotives du Greal-Weslern avaient une surface de près de 9.00 mètres ; il fallait, à tout prix, aller au delà; on a exagéré en conséquence le nombre des tubes, qui ont pris la place de l'eau et celle de la vapeur. C'était un médiocre tour de force. Pour augmenter la surface de chauffe sans exagérer les diMoYeris faciles,
mais dangereux,
cra,,,,ite mensions horizontales de la chaudière et le rapprochement des surface, Chaudiére à section elliptique.
tubes, on a quelquefois donné à celle-ci une section elliptique,
qui exige des tirants transversaux; mais cette forme présenterait aujourd'hui d'autant moins de sécurité, qu'on admet des pressions plus élevées. On l'a appliquée cependan t aux nouvelles machines du Semring, mais l'excentricité est très-faible (grand axe : im,29 ; petit axe :
2° Chaudière de Kessler.
On doit, à plus forte raison, rejeter les chaudières à deux segments cylindriques de Kessler ; le moindre inconvénient de
cette forme est de réduire la cheminée à une hauteur tout à fait insuffisante; et les objections capitales qui doivent repousser, quand il s'agit de très-hautes pressions, la forme elliptique prononcée, s'appliquent avec bien plus de gravité à celle-ci, qui n'a sur l'autre qu'un avantage d'ailleurs secondaire: c'est de reporter en dehors de l'espace occupé par les tubes, les tirants placés à l'intersection des deux cylindres. Application de Ce mode de construction est cependant assez répandu en cette forme à des Allemagne ; l'a appliqué, par exemple, aux machines à mac puissantes en Ha- six roues les plus puissantes, celles qui font la traction des novre, marchandises sur le chemin du Sud hanovrien. Cette section de la ligne de Cassel à Brême est, sur une longueur de plus de ii kilom., en rampe de 0,0,56. Les machines, construites chez Wilson, à Leeds, remorquent 250' brutes sur cette rampe. Les pistons ont om,1185 de diamètre et om,51 de course : l'écarte, tandis que ment des essieux extrêmes est seulement de la surface de chauffe s'élève, sans difficulté, à i.50 mètres environ (0. Le rapprochement de ces deux derniers chiffres est certainement séduisant, mais il y a le revers de la médaille la hauteur exagérée de la chaudière (ii-, 15 au-dessus des rails), et la médiocre confiance que doit inspirer sa forme sous des pressions de 7 ou 8 atmosphères.
29. Pour les machines à petite vitesse , le diamètre fioss.lteesnrdletli'oans; du corps cylindrique et par suite la surface de chauffe avec la position des cylindres. sont à peu près indépendants de la position du châssis, Influente de la
(L) Le nombre des tubes est de 249..
TRÈSPUISSANTES ET A PETITE VITESSE.
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à cause de la médiocre hauteur des roues ; mais il n'en est pas de même d'un élément corrélatif très-important : la largeur de la boîte à feu , et par conséquent celle de la grille, que le châssis extérieur permet d'augmenter de om,o6 environ. Le châssis intérieur est généralement préféré, surtout pour les machines à marchandises, parce qu'il se combine mieux avec l'accouplement ; cette préférence est motivée surtout, elle devient même aux yeux de beaucoup d'ingénieurs presque nécessaire, quand les cylindres sont placés à l'extérieur. Il convient d'entrer à ce sujet dans quelques détails. Les cylindres intérieurs, combinés avec le châssis également Réaction actuelle intérieur, conduisent, pour les machines à roues d'avant cou- les ccj1',. plées, à une simplicité d'aménagement évidente; aussi cette intérieurs. disposition était-elle devenue pour ainsi dire classique pour les machines à marchandises. Mais aujourd'hui une réaction trèsprononcée se déclare contre la position intérieure des cylindres; cette réaction est fondée, dans tous les cas, sur le désir de supprimer l'essieu coudé ; et, de plus, pour les machines très-puissantes, sur un inconvénient qui devient même, au delà Ses causes.
d'une certaine limite, un obstacle absolu. On voit, en effet, reparaître alors des difficultés de même nature que celles
contre lesquelles on a lutté à diverses reprises et toujours avec succès, les difficultés qui naissent de la faible largeur de la voie. o",45, ornALL au plus, telle est la limite du diamètre qu'ad- cas oc ils demettent les cylindres intérieurs, quand les longerons sont in- viennent tout à teneurs eux -mêmes. Tout l'intervalle compris entre ceux-ci fait impossibles. est occupé alors par les cylindres; la boîte de distribution doit
dès lors être appliquée contre leur partie inférieure, circonstance incontestablement défavorable pour l'entretien ; l'ouvrier
travaille, en effet, les bras en l'air, position fort incommode, surtout pour des réparations qui sont de leur nature, comme tout ce qui touche à la distribution., importantes et délicates. D'un autre côté, les coudes de l'essieu, d'autant plus rapproché.s l'un de l'autre que le diamètre des cylindres est plus grand, viennent se placer sous la région moyenne de la chaudière, et forcent à l'élever beaucoup. Cet exhaussement est très-considérable, car la course des pistons croissant avec leur diamètre, les manivelles sont d'autant plus longues qu'elles sont plus rapprochées.
Nécessité iad'e_xha.s.ser
chaudière.