Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)
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DE LA CONSTUCTION DES LOCOMOTIVES
TnESPUISSANTES ET à PETITE VITESSE.
instant (41), le matériel de transport est-il constitué de manière à subir impunément les actions violentes qui se produiront dans ces masses énormes ? L'aménagement des gares se prête-t-il à l'expédition, à la réception, au garage, aux manoeuvres de ces trains monstrueux? On objectera peut-être que si la machine à marchandises sous sa forme ordinaire peut, à la rigueur, faire face aux exigences actuelles ou à celles d'un avenir très-
sur les affluents à exécuter ; mais cette Situation n'est
rapproché, elle ne peut manquer de devenir bientôt insuffisante ; de sorte qu'en expérimentant la machine Engerth , les compagnies chargées de l'exploitation des
grandes lignes ne feraient que préparer la solution d'un problème en présence duquel elles se trouveront bientôt.
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que temporaire, elle se modifiera par la force des choses, elle se modifie dès à présent. Les intéressés, c'est-à-dire les compagnies, font, cela est tout simple, de grands et légitimes efforts pour suffire à leur tâche, pour dissimuler le plus longtemps possible la nécessité des dérivations. Mais la dissémination des transports s'établira tout naturellement, par le seul fait des pro-
grès du réseau et de la soudure des grandes lignes entre elles. Intéressées à prévenir la création de voies rivales, les compagnies tendent chaque jour davantage à prendre elles-mêmes l'initiative des dérivations, pour s'assurer à ce prix la conservation intégrale de leur trafic. Sous ce rapport, la constitution de grandes et
Certes, on ne pourrait que se féliciter de voir les
puissantes compagnies est de nature à faciliter beaucoup
compagnies entrer plus largement qu'elles ne l'ont fait jusqu'ici dans la voie des expériences ; mais il ne manque pas de questions qui pourraient être mises à l'étude avec plus de fruit (1).
la dispersion nécessaire du mouvement. Le public ne trouvera peut-être pas dans cette solution les avantages et les garanties que présente toujours une concurrence contenue dans de justes limites ; mais elle lui assurera du moins, et c'est là l'essentiel, un développement de moyens matériels en rapport avec les besoins de la circulation, sans qu'on ait besoin d'exagérer la masse des trains et la puissance des machines, et de rompre ainsi les rapports qu'il convient de maintenir entre les éléments divers de l'exploitation.
40. Toutes les prévisions ont été si souvent dépassées Pas contià.er à en matière de chemins de fer, qu'une hypothèse sur les i'accroître. L'encombrement des ,oivs rie don
progrès du trafic ne peut pas être absolument rejetée à priori comme chimérique ; mais s'il y a quelque chose
de peu probable, c'est à coup sûr l'accroissement prolongé de l'encombrement des voies. En faisant une part aussi large qu'on voudra au développement du trafic général, il faut bien en faire une non moins large à un fait nécessaire, sa diffusion. Aujourd'hui, tout le mouvement vient aboutir à un petit nombre de troncs principaux sur lesquels l'accumulation du trafic atteindrait, sans contredit, des proportions excessives, s'ils devaient
faire face au développement ultérieur du mouvement (i) Voir la note H.
41. Transportée sur les chemins à gTandes courbes, incernéltientsde la machine Semring n'a plus de raison d'être ; ses grandes lignesdes machines du sysavantages disparaissent, ses inconvénients surgissent. tème lingerlh On a fait en France de grands sacrifices pour approprier les principaux chemins au matériel rigide ; n'est-ce pas
répudier le fruit de ces sacrifices , que d'appliquer à des courbes de 700 ou Soo mètres, des machines faites pour des rayons inférieurs à 200 mètres ?