Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)
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GÎTES MÉTALLIFÈRES DE LA LOZÈRE
ET DES CÉVENNES OCCIDENTALES.
nous sera facile, après cela, d'en tracer d'une manière générale l'esquisse géologique. Au nord et au sud, sont les deux massifs granitiques, qu'on peut limiter approximativement par des lignes parallèles à la première direction. Entre ces deux massifs s'étend le terrain schisteux
première, celle qui Constitue le plus souvent les grands
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ancien, le même qui reparaît encore sur le versant nord de la Lozère et sur les pentes sud et sud-est de l' Aigoual.
A l'ouest, granite et schistes sont recouverts par les terrains secondaires, dont la limite suit une direction moyenne N.-E. A l'est, les terrains cristallisés disparaissent encore sous les terrains secondaires et sous le terrain houiller, dans les départements du Gard et de l'Ardèche.
Cette étendue présente donc assez fidèlement la forme d'un parallélogramme, dont les deux bases (E -O.) sont granitiques, les deux côtés (N.-E.-S.-O.) sont les limites des terrains cristallins avec les terrains
secondaires, et dont la surface intérieure, enfin, est occupée par les schistes anciens.
Dans cette esquisse générale, nous ne tenons pas compte des lambeaux de terrains secondaires qui se trouvent isolément superposés, souvent à des hauteurs considérables, soit directement sur le granite, soit sur les schistes, gramme.
dans l'intérieur même du parallélo-
Reprenons maintenant, avec quelques détails, chacune des formations géologiques que nous venons d'indiquer. Terrain granitique.
Presque partout où il affleure dans le Gard et dans la Lozère, le granite présente les mêmes caractères. Pourtant, clans la partie ouest de la chaîne lozérienne , on peut distinguer deux variétés de cette roche. La
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massifs dont nous avons parlé, est la variété porphyroïde; la seconde, qui occupe les contours de la partie ouest des monts Lozère, est à grains plus fins et n'offre jamais l'aspect porphyroïde. Tandis que le granite porphyroïde occupe la partie centrale de la chaîne, le granite à grains plus fins se montre dans les parties du massif relativement basses, et plus particulièrement sur les contre-forts qui relient la Lozère et la Margeride. On le voit sur les pentes sud et nord de la première chaîne, à Bédouès, Cocurès , Ruas, Rimes, aux Bondons , à Saint-Étienne-du-Valdonnez , à Allenc , la Bouvière, etc., etc. On retrouve enfin dans ces régions les faits signalés par M. Dufrénoy, clans la description des granites du Limousin (texte de la carte géologique de France). Le granite porphyroïde, moins ancien que l'autre, s'est donc fait jour à travers celui-ci, comme le remarque l'éminent géologue ; seulement, la forme de ses chaînes a été postérieurement modifiée par plusieurs accidents géologiques dont nous trouverons les preuves dans l'étude des filons métallifères. Nous avons dit que le granite porphyroïde était le plus répandu dans la contrée métallifère ; dans toute sa partie centrale et vers l'est, le massif de la Lozère ne présente guère que cette variété ; les massifs qui s'étendent de Meyrueis à Saint-Jean-du-Gard sont dans le même cas. Alors le granite surgit à travers la formation schisteuse , dont la nature et l'allure semblent avoir été puissamment influencées par l'apparition de cette roche.
Les deux variétés de granite dont nous venons de nous occuper renferment les mêmes éléments ; dans le
granite porphyroïde, au milieu de la pâte formée de feldspath blanc ou rose lamelleux, avec quartz gris