Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)
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ET DES CÉVENNES OCCIDENTALES.
amorphe et mica tantôt noir, tantôt argentin, on voit de grands cristaux de feldspath nacré blanc ou rosé. Dans la seconde espèce on retrouve tous ces éléments
il est alors luisant, d'un gris blanc, bleuâtre ou ver-
en grains moyens, sans apparence de cristallisation. Outre ces modifications du granite, nous en remarquerons encore quelques antres, qui se trouvent en petites masses ou filons injectés dans les schistes, à proximité des massifs de granite porphyroïde : ces masses consistent, le plus souvent, en un granite à grains très-
fins, passant soit à l'Eurite , soit à la Pegmatite, etc. De pareils passages s'observent fréquemment dans les environs de Vialas et Villefort. Le granite de la Lozère et des Cévennes est généra-
lement pauvre en minéraux. Nous n'avons à signaler que les minéraux métalliques qui s'y trouvent en filons,
dont l'étude est l'objet spécial de notre mémoire. Le granite porphyroïde passe quelquefois au kaolin, mais encore n'y en a-t-il pas de gisement important et susceptible d'exploitation. Nous reviendrons, plus tard, sur les directions qu'af-
fectent les massifs granitiques, et nous essayerons de relier leur apparition avec certains autres faits dont il nous reste à parler. Terrain schisteux
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GÎTES MÉTALLIFÈRES DE LA LOZÈRE
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La plus grande partie de la contrée métallifère appartient à cette formation. Comme nature de roches, on y
rencontre toutes les variétés de schistes, depuis le gneiss, les talcschistes , les micaschistes les mieux caractérisés, jusqu'au schiste argileux compacte à peine micacé.
Au contact des granites, et surtout des granites à grains moyens, les schistes passent au gneiss ; mais cette roche n'occupe jamais que des bandes fort minces à la limite des massifs granitiques, et à une petite distance de ceux-ci, le schiste prend son aspect ordinaire
dâtre, paraissant surtout composé de feuillets talqueux avec grains siliceux très-fins. Dans certaines régions, et notamment dans les environs de Ville fort, au nord de la Lozère, et de Saint- Germain-de-C al berte , Barre, le long du Gardon-de-Sainte-Croix et de Mois-
sac, on observe des micaschistes proprement dits, c'est-à-dire des roches composées exclusivement de quartz et de mica.
En général, gneiss, talcschistes ou micaschistes, sont très-siliceux et par conséquent très-durs, trèssolides et se réduisant en fragments anguleux, mais difficilement en poussière. Dans la seule région des Cévennes, et surtout le long d'une ligne oui, partant de Saint-É tienne -Vallée-Française, serait dirigée sur Chamborigayd et Génohlac par le Colle t-de-Nze et le Pendedis , les schistes sont infiniment moins solides que partout ailleurs ; ce n'est pas,
au reste, la seule différence qu'ils présentent. Ainsi, ils se réduisent en très-menus fragments de couleur variant du gris bleuâtre au jaune sale, du jaune d'ocre au rouge hématite. 11 en résulte, qu'au lieu des montagnes décharnées et d'un gris monotone qui s'étendent vers l'ouest, la région dont nous parlons offre au voya-
geur qui traverse de l'ouest à l'est la ligne de faîtes des deux mers, des collines arrondies et d'une teinte plus chaude et plus variée ; sur leurs flancs, les eaux pluviales ont marqué leur passage par de profondes crevasses, dont les débris sont accumulés au fond des vallées élargies des divers Gardons. Si à ces circonstances de l'altération plus facile des roches, de l'élargissement des vallées, nous ajoutons que les altitudes
sont ici bien plus faibles que vers l'ouest, on comprendra d'où vient l'agglomération des villages ou ha-