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GÎTES MÉTALLIFÈRES DE LA LOZÈRE

meaux, et de la population, dans cette partie du département de la Lozère. Nous verrons plus tard, que c'est aussi dans cette région, que se trouvent exclusivement concentrés les filons d'antimoine sulfuré.

Au lieu de ces schistes d'un délit si facile, nous avons souvent observé, au contraire, des variétés considérablement durcies par une silicification abondante

qui leur a communique une teinte blanchâtre ; ces schistes se divisent en fragments à cassure pseudorriorphique. Ce fait s'observe surtout aux environs de Meyrueis, au contact des filons métallifères, dont on trouve là des bandes énormes.

Enfin, une dernière modification est celle qu'on observe constamment à la séparation des schistes et des terrains secondaires. Toujours durs, luisants, trèsfissiles, rouges lie-de-vin, ils sont quelquefois assez chargés d'oxyde de fer pour être exploités comme minerais, si les autres circonstances locales le permettaient. Quelques mots maintenant sur l'allure des couches schisteuses. Comme disposition générale, un premier fait à observer, c'est le redressement constant de ces couches vers

les massifs granitiques du nord et du sud. Elles s'appuient sur ces masses éruptives, et à quelques exceptions près, la plongée est au sud, dans le voisinage de la Lozère, et au nord, à proximité de l'Aigoual. Ces faits indiquent bien une influence de l'apparition des granites sur l'allure des schistes ; mais si , après la plongée, on tient compte de la direction on reconnaît que ces soulèvements granitiques ne sont pas les seuls ni peut-être les premiers accidents qui aient bouleversé cette formation. En effet, comme on l'a d'ailleurs observé

41, sur beaucoup d'autres points du plateau central, la direction générale des schistes court du S.-0. au N.-E.; au moins est-ce la direction dominante dans l'intérieur de notre parallélogramme. Quand on se rapproche des massifs granitiques , l'orientation des schistes oscille entre le N.-0. -S.-E. et le N.--E.-S. -O. ; quelquefois même la direction est-ouest atteste encore la part d'influence qu'il faut accorder aux granites sur la disposition des schistes. Encore ici, nous réserverons la discussion sur les divers accidents qui ont influencé la configuration de cette partie de la contrée métallifère, pour le moment où notre étude aura été complétée par celle des filons métalliques ou autres qui la sillonnent. Remarquons, pour terminer cette description, que tous les caractères signalés plus haut rapprochent cette formation de celle des schistes anciens qu'on retrouve sur tout le plateau central, dans l'Aveyron, dans le Limousin , etc., etc. , et qui est antérieure aux terrains de transition proprement dits. Cette formation est ici très-riche en minéraux métalliques, disséminés dans un grand nombre de filons. ET DES CÉVENNES OCCIDENTALES.

On y trouve, de plus, quelques espèces minérales, comme l'arnphybole, la ?Wide, les grenats, la plombagine, les pyrites de fer. L'amphibole est rare ; on en trouve quelques traces dans les schistes gneissiques, au contact des granites. La mâcle et les grenats mal cristallisés sont aussi disséminés dans les schistes; mais c'est presque toujours

aux abords des masses granitiques, et plus souvent encore, dans le voisinage de certaines roches feldspathiques dont nous allons parler. Dans les mêmes circonstances, les schistes sont très-ferrugineux et parsemés de pyrites de fer en filets ou en cristaux. Enfin, il