Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)

GÎTES MÉTALLIFÈRES DE LA LOZÈRE 448 l'E. M'O., se divisant souvent en plusieurs veines parallèles, ou lançant dans toutes les directions des ramifica7 fions peu importantes, mais quituates cependant tiennent du minerai, indice très-favorable pour les explorateurs.

Nous remarquons que. l'irrégularité d'allure de ce gîte se manifeste surtout auprès de la pointe granitique du ravin de Vallongue. Nous avons déjà observé un fait semblable dans le quartier de la Baume. A part l'immense étendue de déblais qui marque àf 0. le prolongement de ce gîte si puissant, nulle part sur cette montagne, il n'y a d'affleurements qui puissent s'y rapporter. Ce n'est que dans le ravin de Roussanivols que se retrouvent des indices satisfaisants. Un filon affleure sur leffanc droit du vallat et à peu près parailèlemgnt à son cours, c'est-à-dire. du S.-E. au N.-0., un peu N. Il plonge vers l'E. , comme le,montre très-bien une galerie à ciel ouvert, percée sur l'affleurement; encaissé par les micaschistes, puissant de 1 mètre à i "',5 o ;

il se compose de schistes brisés bleus, de quartz et de sulfate de baryte ; ce dernier minéral est en veinules qui courent au milieu des schistes et des veines de quartz. Le minerai.qui est de la galène à petites et à moyennes facettes, paraîtdisséminé sur une épaisseur de i mètre. Ce filon est surtout très-visible sur une longueur de 5o à 6o mètres, et là, il nous paraît l'un des mieux caractérisés que nous ayons observés dans cette contrée. Il n'a été exploré que par ce travail en galerie de 3 à 4 mètres de longueur et de peu de profondeur- Vers le S.-E., en montant le vallat, on trouve une fente remplie de schistes brisés et qui coupe le filon précèdent, car elle est dirigée E.-0. comme le gîte de Roussouneinc. Enfin arrivons, toujours sur la rive gauche du Tarn, aux environs du moulin de la M-ingue ; nous retrouvons là des affleurements analogues qui peut-être relient ceux

ET DES CÉVENNES OCCIDENTALES.

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dont il vient d'être question à ceux du quartier de la Baume.

Nous trouvons, à côté des affleurements galénifères, des veines ou filons de granite euritique ou de pegma-

tite semblables à ceux rencontrés plus haut. Nous retrouvons aussi deux directions différentes : l'une N.-0.- S.-E. comme pour le filon de Roussanivols , et l'autre E.-0., un peu N.-0., comme pour le gîte de Roussouneine.

A la première se rapportent trois veines principales, toutes trois composées de sulfate de baryte avec galène. Elles affleurent dans les eaux ou sur les bords mêmes du Tarn, et les quelques fouilles qu'on y avait ouvertes à l'affleurement, sont actuellement comblées par les crues. La veine du milieu court parallèlement à un filon

euritique de i mètre de puissance et très-nettement séparé des schistes encaissants. En quelques points de ces veines, le quartz est assez abondant comme gangue. A côté des veines précédentes, nous distinguons deux ramifications assez importantes de baryte sulfatée diri-

gées de l'E. à 1'O., et visiblement sous les eaux du

Tarn. Peut-être est-ce là le prolongement du groupe de Roussouneine ; mais les indices sont trop rares entre ces deux points pour qu'on puisse discuter cette liaison. Pour terminer ce que nous avons à dire des gîtes de ruons de mirates la concession de Bedouès et Coutres , poursuivons vers et R ampon. l'E.; nous retrouverons à Mira les et à Rampon , le prolongement de la bande E. -O. qui comprend tous les filons dont nous venons de nous occuper. Un peu avant d'arriver à 'Virales, à l'O. de ce château, la route de Florac à Pont-de-Monlvert a mis à nu

un affleurement E.-0., un peu N.-0., qui traverse le Tarn vers l'E. , mais qu'on n'a pas exploré. Nous n'avons TOME VI, t85/.