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Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)

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ET DES CÉVENNES OCCIDENTALES.

GÎTES MÉTALLIFÈRES DE LA LOZÈRE

grès et calcaires qui reposent directement sur le granite, sont à leur limite avec cette roche, coupés par

un filon quartzo-barytique de galène, bleuâtre, à grandes et moyennes facettes, qu'on suppose argentifère (nous n'en avons pas d'essai). La baryte sulfatée y est fréquemment mouchetée de carbonate de cuivre

on y aperçoit même de la pyrite cuivreuse dans une fouille à ciel ouvert qui y a été pratiquée. Or, non-seulement ce filon est dirigé comme ceux

qui précèdent, mais encore il paraît être exactement le prolongement des affleurements les mieux caractérisés entre Grosille et Caderle. Nous insistons particulièrement sur ce rapprochement comme fait à l'appui de la liaison que nous avons déjà cherché à établir entre les filons cuivreux et certains gîtes de plomb : nous y reviendrons plus loin avec quelques détails. A la zone générale que nous venons d'esquisser nous

rattacherons encore quelques affleurements de même nature et de même direction, qui apparaissent au milieu du granite, plus près de Saint-Jean-du-Gard, au hameau de la Fabrègue. C'est peut-être sur le prolon-

gement de l'un d'eux que se trouverait du zinc sulfuré , en amas disséminés dans les couches de grès du Tryas. La zone cuivreuse dont nous nous occupons se con-

tinue au N.-0. Entre le mont Brion et le hameau de Cade, elle sort du granite et pénètre dans les schistes. Nous ne l'avons pas suivie de Cade au quartier de SaintIloman et de Saumane ; mais en tenant compte de quel-

ques indices qui, nous dit-on à Saint-Jean, ont été observés sur la distance qui sépare ces points, nous ne serions pas étonnés qu'une étude ultérieure plus détaillée, n'établît un rapprochement entre la zone

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précédente et les gîtes de la Valmy et de Saumane. Près du hameau de la Valmy, à G ou Soo mètres du Gardon et du hameau du Serre , au sud du lieu Bec-de-Je, on observe au milieu des schistes et les coupant d'une manière un peu confuse, un puissant filon de carbonate de fer spathique, avec fer oxydulé et pyrite cuivreuse ; les premiers éléments dominent de beaucoup, au moins dans- les quelques travaux de recherches entrepris sur le gîte. La gangue de ces minerais est ordinairement composée de quartz, schistes stéatiteux et d'un peu de feldspath. La; puissance de ce gisement, près de la surface, peut atteindre 8 à î o mètres en plusieurs points. Cet affleurement présente quelques particularités on ne voit pas là l'encaissement ordinaire d'un filon, mais plutôt un épatement du minerai en masse couchée

entre les schistes, ou les coupant sous un angle trèsfaible.

Cela peut être un épanchement de la matière de quelque filon qui n'affleure pas en ce point ; c'est ce

qui fait que la direction (0.-N.-0.) suivant laquelle paraît s'aligner le gîte, est un peu incertaine. Mais si l'on .tient compte des affleurements de même nature qu'on trouve entre la Valmy et les environs de Sanmane et toujours sur une ligne N.-0. à peu près exactement, on conclura comme nous que ce gîte appartient à un filon qui ressemble sous quelques rapports à ceux de cuivre pyriteux, signalés plus haut entre SaintJean, Cade et Caderle. Jusqu'ici on n'a vu dans ces gisements de la Valmy et de Saumane , que des minerais de fer de la plus belle apparence. Les explorateurs qui s'en sont occupés, en demandent actuellement la concession, comme d'une mine de fer; mais pour nous, il est probable, sinon cer-

Filons

de la Valmy

et de Saumane.