Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)

ET DES CÉVENNES OCCIDENTALES.

calcaire, qui sépare le ravin d' Auriac du vallat d' Oultet.

Mas, Orcières et Vareilles. Dans le lias, les crêtes consistent en une sorte de brèche calcaire et dolomitique, dont les fragments sont liés par un ciment siliceux trèsfin ; le sulfate de baryte circule encore dans cet ensemble en filets indépendants. Dans les schistes, le filon , bien réglé en général, est pauvre ou stérile ; mais dans les calcaires il pousse de nombreuses ramifications et l'alquifoux devient assez abondant pour qu'on en ait fait l'exploitation sur plusieurs points ; comme toujours, la

Mais les indices de ces affleurements sont peu considérables et ne tiennent aucune trace de minéraux méRavin d'OulteL.

487

GÎTES MÉTALLIFÈRES DE LA LOZÈRE

486

talliques. Au-dessus des dernières maisons N. d'Ont/et, apparaît un puissant affleurement N.-O., quelques degrés O. comme les crevasses de l'Oustal-Cremat. Là comme au

fond du ravin et sur les rives mêmes du ruisseau de Falguierettes, cet affleurement se compose de masses quartzeuses, coupant et empâtant les schistes sur une épaisseur de plus de io mètres. Dans la partie ouest, le quartz est assez fréquemment sillonné de veines bary-

tiques serpentant d'une manière tout à fait indépendante. Vers l'ouest toujours, l'affleurement demeure très-visible au milieu des schistes jusqu'au delà d'une petite croix de bois, sur le chemin d'Oultet à Bagnols. Plus loin, il disparaît sous les calcaires et dolomies du lias ; mais dans sa direction, les couches secondaires sont encore veinulées de sulfate de baryte avec nids d' alquifoux. Après le plateau liassique qui domine Oul-

tet à l'ouest, on ne retrouve plus dans les schistes d'autres indices que ceux signalés auprès de l'OustalCremat. C'est près d' Oultet et de l'Oustal-Cremat qu'affleurent dans les schistes et parallèlement au filon précédent, les bandes de pegmatite avec sulfate de baryte, dont nous nous sommes occupés à l'introduction. A r est, à partir du ruisseau de Falguierettes, le filon

précédent pénètre des schistes dans les dolomies du lias, dont la lisière sur les schistes est sensiblement dirigée comme le filon lui-même et presque toujours très-voisine des crêtes d'affleurement. Aussi retrouvons-

nous les mêmes masses quartzeuses affleurant tantôt dans les schistes, tantôt dans le lias, entre Oultet , le

gangue ,est barytique et mouchetée de carbonate de cuivre. Les anciennes attaques des couches dolomitiques qui paraissent avoir été les plus productives sont situées entre Oultet et le Mas. A la hauteur de Vareilles et d' Orcières , le filon s'infléchit un peu sur l'E.-0. et va reparaître en un ou deux points du ravin de Combesourdes, au sud du hameau du Mazel. On trouve d'ailleurs là des traces d'anciens travaux. Entre le mazel et Neyrac, le lias devient puissant et l'affleurement disparaît, au moins on ne retrouve pas de crête ; les calcaires dolomitiques, sur la ligne de prolongement , ont été avantageusement fouillés pour alquifoux au S.-0. du dernier hameau. Au delà de Neyrac vers l'est, le filon dont nous venons de suivre les affleurements depuis Bagnols, se continue peut-être à travers les schistes, mais on perd ses traces, et pour retrouver quelques indices il faut arriver vers l'est, aux hameaux du Crouzet, de Pomaret, du Bouchet, de la Pigeire. Dans tout ce quartier (de Cubières aux environs d'Altier), nous retrouvons donc de nouveaux affleurements et qui, de plus, sont de même nature et de même allure que les premiers ; mais l'ensemble s'élargit, et au lieu d'un seul, nous en voyons deux ou trois parallèles à la