Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)
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P, analyse. e analyse. moyenne.
Acide titanique 0,5928 0,5917 0,4023 0,3961 0,0085 0,01/1/1
Chaux Oxyde ferreux
Magnésie...
.
1,0036
1,0022
oxygene.
0,2362 0,5923 0,3992, °'1155,} 0,1160 0,01 lit 0,0020
. traces. traces.
rapp. 2 1
»
1,0029
La perowskite de Sibérie, analysée il y a quelques années par MM. Jacobson et Brook, est composée ainsi qu'il suit Acide titanique. Chaux
Oxyde ferreux Magnésie
0,5900 0,3676 0,0479 0,0011
»
0,10,.6 0,0109 0,0004
0030
2
0,1129
1,0066
On voit par ces résultats que le minéral récemment trouvé à Zermatt, et celui qui provient de Sibérie, se confondent en une même espèce représentée par la formule
517
DE ZERM. Arr.
PEROWSKITE
51 6
Ca0 , Ti01.
La perowskite de Zermatt est, comme celle de la Sibérie, engagée dans une gangue talqueuse schistoïde de couleur verte, traversée par des veines de chaux carbonatée ; elle est associée à du fer oxydulé. Un des échantillons rapportés par M. Hugard est en partie recouvert d'une croûte noire de quelques millimètres d'épaisseur, que j'ai reconnue être essentiellement formée de fer titane renfermant une notable proportion de magnésie et d'oxyde de manganèse. J'ai commencé l'analyse de ce composé.
La perowskite vient ainsi s'ajouter à la liste des
espèces minérales particulières aux terrains talqueux et serpentineux des Alpes piémontaises ; espèces qui se retrouvent, avec des caractères .extérieurs entièrement identiques, dans la partie des monts Ourals , située
vers le district d'Achmatowsk , près Slatoust , en Sibérie. Cette similitude d'aspect est telle que lorsqu'on met en regard les échantillons provenant de chacune de
ces localités, si éloignées l'une de l'autre, on serait tenté de croire, du moins pour la plupart d'entre eux, qu'ils ont été recueillis sur un seul et même gîte. Ce fait, que je crois pouvoir signaler ici, a été déjà remarqué par plusieurs minéralogistes. Voici les noms de ces espèces minérales Perowskite. Grenat orangé. Grenat topazolite. Idocrase. Diopside. Chlorite. Ripidolite. Pennine.
Serpentine. Zircon. Sphène.
Fer titané. Fer oxydulé. Rutile. Corindon.
En considérant cette réunion assez nombreuse de mêmes espèces se présentant sous un aspect identique,
n'est-on pas fondé à attribuer leur formation à une seule et même cause ?. Ne pourrait-on pas supposer également que les roches et les terrains qui les renferment ont une origine commune et contemporaine? Je soumets ces questions aux géologues.