Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)
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EXTRAITS DE CHIMIE.
faibles que celles qu'on pourrait évaluer à l'état de chlorure double de platine. Les proportions d'ammoniaque trouvées par M. Boussingault sont les suivantes : Eaux pluviales Eau de rivière. Eau de source.
0,00000072 0 00000018 0,00000009
L'eau de l'Océan renferme omg,57 d'ammoniaque par litre, et la neige o0,70.
La neige qui a séjourné sur la terre contient toujours plus d'ammoniaque que la neige au moment de sa chute ; ainsi, pour litre d'eau de neige, M. Boussingault a trouvé : Neige récemment tombée. . . 11.g,78 Neige après trente-six heures. 10 ,34
Analyse qualitative et quantitative de l'iode; par M. ED. MORIDE. Annales de physique et de chimie , 3' série, t. XXIX , p. 420.
L'iode est dissous par la benzine qu'il colore en rouge trèsintense ; le chlore et le brome ne sont pas absorbés; cette propriété fournit un moyen précieux de sépahtion de l'iode, du brome et du chlore. Soit, par exemple, une dissolution d'iodure alcalin, renfer-
mant aussi des bromures et chlorures. On ajoute de l'acide hypoazotique en proportion suffisante pour décomposer l'iodure, ensuite de la benzine, et on agite. Par le repos, la benzine vient nager à la surface et contient la totalité de l'iode. On sépare les deux couches à l'aide d'un entonnoir ; on dose ensuite l'iode en présence de la benzine en le précipitant par l'azotate d'argent.
Mémoire sur le dosage de l'acide azotique accompagné de matières organiques; par M. TH. SCHOESING. Annales de physique et de chimie, 30 série, t. XL , p. 470.
M. Pelouze a indiqué depuis longtemps un procédé de dosage
de l'acide azotique, fondé sur l'action du protochlorure de fer sur l'acide permanganique, et en même temps sur l'action de l'acide azotique sur le protochlorure de fer. On détermine la proportion d'acide permanganique, décomposé par 1a liqueur renfermant l'acide azotique, à laquelle on a
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ajouté un poids connu de protochlorure de fer. La différence entre cette proportion et celle qu'on aurait dû employer, si l'acide azotique n'avait pas fait passer une partie du fer au
maximum, permet d'évaluer la quantité de cet acide azotique. Cette méthode n'est pas applicable en présence des matières
organiques, qui peuvent exercer sur l'acide permanganique une action réductive presque aussi rapide que celle du protochlorure de fer. M. Schlcesing utilise la réaction de l'acide azotique sur le protochlorure de fer : 420' -1- 6FeC1+ 3Hcl = Az02 -F FeCls
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Il recueille le bioxyde d'azote qui provient de cette réaction,
le purifie, le transforme en acide azotique par le contact de l'oxygène et de l'eau, et enfin dose l'acide reconstitué par une dissolution titrée de sucrate de chaux. La liqueur contenant l'acide azotique est placée dans un petit ballon ; on fait bouillir pour chasser l'air; ensuite on introduit successivement, à l'aide d'un tube recourbé, le protochlorure de fer en dissolution et l'acide chlorhydrique, en employant le même artifice que pour remplir de mercure la boule d'un thermomètre. On fait bouillir pendant dix minutes pour déterminer la réaction, en faisant passer les gaz à travers un lait de chaux qui
s'empare de l'acide chlorhydrique entraîné, et de là conduisant le bioxyde d'azote purifié dans l'appareil, dans lequel doit s'effectuer la transformation en acide azotique. On met ce gaz
en contact avec un peu d'eau et d'oxygène; en moins d'un quart d'heure, il est entièrement transformé en acide azotique.
La proportion de l'acide est évaluée au moyen d'une dissolution de sucrate de chaux, titrée avec de l'acide sulfurique. On obtient par là la quantité d'acide sulfurique équivalente à l'acide azotique; pour avoir ce dernier, il faut multiplier le nombre obtenu par 54. ho
Ce procédé est très-délicat, mais donne des résultats fort exacts, ainsi que M. Schlsing s'en est assuré par des expériences faites sur des poids connus d'acide.