Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)
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EXTRAITS DE CHIMIE.
Note sur la conversion du protoxyde de plomb en minium,
toute la silice insoluble. J'ai obtenu un meilleur résultat en employant, pour la détermination de la silice, le procédé qui réussit pour la séparation de l'alumine et du peroxyde de fer. La dissolution dans l'eau régale a été traitée par l'ammoniaque: le précipité, contenant oxyde de fer, un peu d'oxyde de nickel et toute la silice, a été soumis au rouge à l'action de
d la température ordinaire ; par M. A. LEvot... Annales de physique el de chimie, 3e série, t. XLII, p. 196.
M. Levol a observé que des coupelles imprégnées de litharge ,
exposées longtemps à l'air humide, deviennent rouges. Il a constaté, par des expériences directes, que le protoxyde de plomb seul n'éprouve aucune altération à l'air, mais qu'il absorbe assez rapidement l'oxygène, quand il est en contact avec
une base forte comme la chaux et qu'en même temps il est exposé à. l'air humide et à la lumière.
Analyse du fer météorique du département du Var; par M. E. HIVOT, professeur à, l'École des mines.
La collection du Muséum possède une niasse énorme de fer météorique, tombée dans le département du Var. Je dois à l'obli-
l'hydrogène sec. Les métaux ont été dissous par l'acide hydrochlorique très-étendu ; la silice est restée seule insoluble.
Ces réactions pouvaient me faire craindre la présence de l'aluminium ; mais la matière blanche pulvérulente, obtenue comme je viens de l'indiquer, m'a présenté au chalumeau tous les caractères de la silice pure. Quant à l'état chimique du silicium dans le fer météorique, on ne peut admettre que deux hypothèses : f° La combinaison du silicium avec les métaux; 2° La présence d'une petite proportion de silicate de fer.
geance de M. Dufrénoy d'avoir pu analyser quelques frag-
L'apparence parfaitement métallique des morceaux analysés,
ments de cet aérolithe. J'ai choisi, pour mes expériences, des morceaux dont l'aspect était métallique et qui ne présentaient aucune apparence d'oxy-
et les nombres obtenus, rendent très-probable la première de
dation.
nière suivante : Les opérations précédemment indiquées pour la séparation de la silice donnent le nickel dans deux dissolutions : la plus grande partie se trouve dans la liqueur ammoniacale, le reste est dans la dissolution chlorhydrique avec le fer.
Leur densité est de 7.428 à la température de '6°. Ils s'attaquent rapidement par l'acide hydrochlorique, avec dégagement
d'hydrogène, pur et sans laisser de résidu. Ils ne renferment pas la plus petite trace de carbone, de soufre, de phosphore et 1
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EXTRAITS DE CHIMIE.
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d'arsenic. L'analyse de deux morceaux, dont l'un pesait plus de 6 gr., m'a donné les résultats suivants : Fer. Nickel. Cobalt-chrome. . Silicium
0 923 0,062
0,927 0,056
traces.
traces.
0 009
0,009
0,994
0,992
Les deux compositions présentent des différences assez faibles, pour qu'on puisse les attribuer à des erreurs d'analyse.
Le dosage du silicium a présenté une particularité que j'ai eu l'occasion d'observer plusieurs fois dans l'analyse de certains minerais de fer et de certaines fontes siliceuses.
En attaquant par l'eau régale, évaporant à sec et reprenant par l'acide hydrochlorique , je n'ai pas pu parvenir à rendre
ces deux hypothèses.
J'ai dosé le nickel à l'état de sulfure en opérant de la ma-
J'ai peroxydé le fer et précipité le peroxyde par l'ammoniaque ; les deux liqueurs ammoniacales contenant le nickel ont été réunies et légèrement acidulées par l'acide acétique ; le métal a été précipité à l'état de sulfure par l'hydrogène sulfuré. Ce mode de précipitation est difficile, parce que le sulfure a une grande tendance à s'attacher aux parois de la fiole ; on l'évite en agitant fréquemment. Le sulfure a été reçu sur un filtre et séché à 1000. Le papier a été brûlé séparément ; les cendres et le sulfure, mélangés
avec un peu de fleur de soufre, ont été chauffés au rouge sombre, à l'abri du contact de l'air, dans un creuset de porce-
laine taré. L'augmentation du poids du creuset a donné le dosage du nickel à l'état de sulfure NiS. Ce procédé, expérimenté sur des quantités connues de nickel, m'a donné des résultats plus exacts que la méthode ordinaire, qui consiste à précipiter le nickel à l'état d'oxyde par la potasse caustique.