Annales des Mines (1854, série 5, volume 6)
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EXTRAITS DE CHIMIE.
EXTRAITS DE CHIMIE.
Il forme avec le silicium une espèce de fonte très-cassante et facilement cristallisable. Ces propriétés sont entièrement différentes de celles indiquées par M. Viihler, et M. Deville explique cette différence en
On introduit dans le tube le sodium métallique contenu dans des nacelles en porcelaine, on le chauffe jusqu'à fusion, et on volatilise le chlorure d'aluminium. Il est entraîné par le courant d'hydrogène sur le sodium fondu, et produit du chlorure double de sodium et d'aluminium et de l'aluminium métallique.
admettant que le savant professeur allemand n'avait pas obtenu de l'aluminium pur, mais bien de l'aluminium contenant un peu de platine et de sodium. S III.
De la préparation du sodium.
Le sodium servant à la préparation de l'aluminium, M. Deville s'est beaucoup occupé de ce métal ; il est bien moins oxydable que le potassium, et d'un emploi plus commode. On l'obtient facilement et en quantité considérable en chauffant jusqu'au rouge blanc un mélange de carbonate de soude, de carbonate de chaux et de charbon. L'appareil le plus convenable est celui qu'ont indiqué MM. Donny et Maresca pour le potassium. Les précautions à prendre et la conduite de l'opération sont les mêmes que celles conseillées par ces deux chimistes. Le mélange le plus convenable est le suivant : Carbonate de soude. Charbon. Carbonate de chaux
717 175
tes 1,000
Le carbonate de chaux empêche la fusion et permet au charbon d'agir plus complétement sur la soude : un excès de charbon paraît indispensable à la réussite de l'opération. 5
IV.
De la préparation de l'aluminium.
L'aluminium peut être obtenu par deux méthodes : s° en décomposant le chlorure d'aluminium par le sodium ; 2° en dé-.
composant par la pile le chlorure double d'aluminium et de sodium.
Première méthode. On introduit dans un gros tube de verre, de 4 centimètres de diamètre, 200 à 3oo grammes de chlorure d'aluminium, isolé entre deux tampons d'amiante. On fait arriver un courant d'hydrogène, et quand toutTair est chassé de l'appareil, on chauffe doucement, afin de de purifier le chlorure d'aluminium en le débarrassant des chlorures plus
volatils qu'il peut contenir, par exemple du chlorure de
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Quand tout le sodium a disparu, on arrête l'expérience ; on volatilise le chlorure double en chauffant jusqu'au rouge vif dans un tube de porcelaine, et toujours dans une atmosphère d'hydrogène. On purifie l'aluminium, et on l'obtient bien réussi en un seul culot , par une nouvelle fusion en présence du chlorure double d'aluminium et de sodium. Seconde méthode. Le bain à décomposer par la pile est une combinaison de 2 p. de chlorure d'aluminium avec s p. de chlorure de sodium, chauffée jusqu'à fusion dans un creuset de porcelaine placé dans un creuset de terre. Une lame de pla-
tine et un vase poreux contenant du chlorure double et un cylindre de charbon forment les deux électrodes de la pile. L'aluminium se dépose assez rapidement sur la lame de platine, en même temps que du chlorure de sodium. L'aluminium obtenu par ce procédé est en général moins pur que celui donné par la première méthode (i). S V.
D'une nouvelle forme du silicium.
Quand on réduit par la pile du chlorure d'aluminium 'impur,
on obtient une fonte d'aluminium chargée de carbone et de silicium , cassante et cristallisable.
En la traitant par l'acide hydrochlorique concentré, et en prolongeant suffisamment l'action de cet acide, on dissout tout
l'aluminium, et on obtient le silicium sous forme de petites paillettes brillantes, inaltérables à l'air à toute température, inattaquables par les acides. On ne peut le dissoudre que par un mélange d'acide azotique et d'acide hydrofluorique. M. Deville a trouvé dans une fonte d'aluminium ne contenant pas de carbone : Silicium Aluminium
10,30 89,70 100,00
(1) Si les propriétés de l'aluminium annoncées par M. Deville sont reconnues exactes, il est certain que ce métal aura bientôt une grande importance.
TOME VI, 18511.
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