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SUR LA CÔTE DE MADAGASCAR.

DÉCOUVERTE DE LIGNITE

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cées, de couleur grise rougeâtre, formant des grès que l'on pourrait ranger dans les molasses ou dans les grès DÉCOUVERTE DE LIGNITE A NOSSI -NÉ ET SUR LA CÔTE OCCIDENTALE DE MADAGASCAR.

(Extrait de divers rapports adressés à M. le Ministre de la Marine. )

Diverses explorations ont été entreprises dans ces desniers temps pour rechercher si, comme le bruit s'en était repandu , il existait des gîtes houillers à Nossi-Bé Nossi-Bé.

et sur la côte occidentale de Madagascar. D'après les ordres de M. le capitaine Dupuis , commandant de Nossi-Bé, M. Lombardeau , lieutenant d'artillerie de marine, entreprit d'explorer les environs du village Empiring qui est au nord de l'île et dans lequel on avait annoncé qu'il se trouvait de la houille.

Parti le 6 octobre i853, M. Lombardeau était de retour le 11 du même mois. Il était accompagné par M. Boullay, lieutenant d'infanterie, et par M. Piétri , chirurgien de la marine. Il avait avec lui quelques soldats noirs et un ouvrier forgeron de l'artillerie de la marine.

M. Lombardeau a fait creuser deux puits sur les flancs de collines situées à 2 oo ou 3oo mètres du village Empiring , l'une au sud-ouest et l'autre à l'ouest sur le bord de la mer. Le premier puits, creusé à la profondeur de 7 mètres, n'a rencontré que des sables et des terrains de transport. Le deuxième puits a présenté la succession suivante :

Dans la partie supérieure, sur une profondeur de 2in,5o environ, des terres meubles, fortes et argileuses; elles sont mêlées à quelques brèches calcaires, aréna-

calcaires.

Vient au-dessous', sur une épaisseur de im,Lto , uné terre noirâtre ou d'un gris bleuâtre , douce, onctueuse au toucher, schisteuse, se délayant dans l'eau et devenant dure, grise et sèche à l'air libre ; cette terre est une argile.

Les parties inférieures de cette argile se relient à une couche de grès de 3 ou 4 décimètres; le grès a une couleur grise foncée, quelquefois noirâtre ou bleuâtre ; il n'est pas très-dur. Ses grains sont assez fins et dans son ciment qui paraît argileux, on aperçoit du mica en assez grande quantité. Au-dessous du grès, il y a une couche d'argile limoneuse d'un rouge brun, ayant plus de 2 mètres d'épaisseur. Elle contient deux ou trois veines de quelques millimètres d'épaisseur qui sont formées par un combustible sec et brillant. Les premières recherches entreprises à Nossi-Bé n'ont donc donnné que des indices de combustible minéral, mais des recherches ultérieures pourraient amener la découverte d'un gîte exploitable.

Sur la côte occidentale de Madagascar, M. Janet a en effet trouvé un combustible minéral qui est de bonne qualité et qui présente tous les caractères du lignite. Par suite de cette découverte, M. le contreamiral Laguerre a ordonné une exploration géologique de la côte, qui a été faite à la date du 4 novembre 1853 par les officiers de la Jeanne-d'Arc. Cette exploration a surtout porté sur deux points, la pointe d'Angadouka et la baie de Baratoubé. Quand on part de la côte ouest d' Angadouka et qu'on remonte vers le nord, on observe, en longeant le bord

Madagascar.

Pointe WAngadouka.