Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)
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ET USINES DE LA LOZÈRE.
DESCRIPTION DES MINES
l'histoire de cette entreprise , et montrer qu'ici les causes de succès ou d'insuccès se sont montrées les mêmes que dans la plupart des affaires de ce genre : en effet, en résumant cette histoire, nous trouvons De 1768 à 1776. Deux ou trois propriétaires comme exploitants. Travaux de mines sans suite. Dépenses irréfléchies, dans l'installation d'une fonderie trop éloignée des mines, sans minerai pour l'alimenter. En 1777. Concession temporaire accordée à M. le marquis de la Rivaux. Vente de ce dernier à une société de Paris, pour un prix bien supérieur à la valeur réelle de la concession, alors inconnue. De 1777 à 1792. Organisation nouvelle. Installation trop précipitée de la fonderie à Villefort. Décourage-
ment produit par le peu de continuité des filons de Villefort. Découverte de Vialas. Insuffisance des fonds pour travaux d'avenir. Malaise de l'exploitation.
De 1792 à i800. Crise politique. Pertes considérables de l'entreprise. De 1800 à 1825 ou 1826. L'exploitation, obligée de se soutenir elle-même dans des conditions de plus en plus défavorables, végète ou donne seulement quelques médiocres résultats. La direction locale, pendant la pre-
mière partie de cette période, manque d'activité et d'habileté. De 1827 a 1857. Apport de quelques capitaux insuffisants pour les opérations exécutées ou projetées, entre autres la translation de la fonderie à Vialas. Grandes sécheresses qui arrêtent la preduction et annulent les ressources de l'exploitation. Arrêt et suspension d'un an. De 1858 à i854. Apport de capitaux qui permettent le développement des travaux d'avenir. Période de bénéfices croissants. Si maintenant 'nous entrons dans les travaux entre-
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pris sur les divers gîtes de la concession, nous verrons qu'il n'a rien moins fallu que la succession des circonstances défavorables que nous venons d'analyser pour qu'avec une source de production pareille, on n'arrivât pas plus rapidement à recueillir des bénéfices. Nous décrirons successivement les mines, les ateliers de préparation mécanique et la fonderie ; puis, résumant les diverses circonstances de l'état actuel de cette entreprise, nous dirons ce qu'elle peut promettre dans l'avenir.
S I. Mines de Villefort.
Les seuls travaux un peu importants entrepris sur les gîtes de cette partie de la concession de Vialas et Villefort sont ceux du Mazimbert, de Peyrelacle, de la mine de cuivre de Freissinet.
Malgré sa position avantageuse au point de vue de l'exploration et sa proximité des eaux pour la préparation du minerai , le filon du Mazimbert ne semble pas avoir été attaqué par les anciens. Les premiers travaux datent de 1770 : ils consistent en une galerie de 15 à 20 mètres, ait bout de laquelle on fonça un puits sur le minerai. Ce puits, dit Demory, a 52 mètres de profondeur. La galène s'y trouvait, dit Gensanne , sur le quartz
et rarement sur le spath pesant ; la teneur en argent augmentait avec la profondeur ainsi que la puissance de la veine minérale ; en même temps il avait observé
que la baryte, abondante dans la partie supérieure, disparaissait à 20 ou 25 mètres de profondeur; mais jusqu'au fond du puits, le minerai était très-disséminé et peu abondant. Au fond du puits Demory, on ouvrit plus tard deux galeries en direction à l'est et à l'ouest : on y trouva
du minerai très-argentifère ; mais faute d'air on les
Travaux du Mazimbert. (PI, 11, fiy. 5.)