Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)
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ET USINES DE LA LOZÈRE.
'DESCRIPTION DES MINES
Vers les dernières années du XVIII siècle, on avait déjà préparé ou exploité partiellement quatre étages de travaux : un cinquième était même commencé. Le premier, le plus élevé, avait été tracé par le perTracé des divers étages. cernent appelé n i de la Picadière. Au point où ce percement avait coupé le filon , on s'était étendu à l'ouest sur une longueur de 25 à 3o mètres et à l'est par une galerie qui alla sortir au ravin de la Fève. Sur ce premier plan, on fonça successivement deux puits : l'un à l'est et l'autre à l'ouest du percement; à la profondeur de 20 mètres, ils furent reliés par des galeries horizontales étendues à l'est et à l'ouest, de manière à donner un second plan, de 140 mètres de longueur environ et distant de 20 mètres du premier. On subdivisa d'ailleurs le massif compris entre ces deux niveaux par de nouveaux puits et on y établit immédiatement des gradins. Cette exploitation ainsi préparée accumula beaucoup d'eau dont l'écoulement nécessita l'ouverture d'un deuxième percement : il fut ouvert au niveau du deuxième plan et mené parallèlement au
premier : de son entrée, placée près du ravin de la Fève jusqu'à sa rencontre avec le filon, cette galerie de traverse a 14o mètres.
Du second plan, aéré et dénoyé, on descendit par des puits à la profondeur de 20 mètres, où l'on établit un troisième plan de 190 à 200 mètres de longueur. Pendant qu'on poursuivait l'exploitation des massifs
supérieurs au troisième niveau, on ouvrait un troisième percement dit le Grand percement de la Picadière. A 25 mètres en contre-bas du troisième plan, cet ouvrage a son entrée près du ruisseau de la Picadière , marche du nord au sud et atteint le filon à 190 mètres de son entrée : pour abréger le travail, on était même
descendu déjà par un puits placé vers la mi-longueur
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du troisième plan, et du fonds de ce puits une traverse au nord marchait à la rencontre du grand percement. Un quatrième plan fuit ensuite tracé à ce niveau. Enfin du quatrième plan quelques puits avaient été foncés de 20 OU 22 mètres pour fixer le cinquième. Limites Tous les étages de cette mine étaient limités des étages. A l'ouest, par une faille argileuse à peu près parallèle au grand filon du sud, qui affleure un peu au-dessus des percements de la Picadière. A l'est, par un amincissement des veines minérales. Tel était l'ensemble de la mine de la Picadière vers 1795; voyons ce qu'on avait retiré des ouvrages entrepris sur chacun des cinq étages. Aux premier, deuxième et troisième étages, il ne nulleitesecreesral
paraît pas qu'on ait 'exploité la branche du nord ; ce n'est qu'au quatrième plan qu'on la trouve assez riche en minerai. On la voit désignée sous le nom de filon du grand percement, tandis que les autres sont exploitées
sur les cinq étages sous le nom de veines de la Picadière.
Du premier plan jusqu'au jour, les veines de la PiCadière n'ont donné que très-peu de minerai; mais la teneur en argent atteignait 5oo à Goo grammes d'argent au quintal de plomb d'oeuvre : l'exploitation ne pou-
vait être qu'irrégulière, le filon étant encore là peu réglé les veines discontinues, courant du toit au mur. Du premier au deuxième niveau, comme du deuxième
au troisième, les veines étaient plus continues, avec une puissance de 25, 3o et 4o centimètres, en minerai presque massif et toujours très-argentifère. Sur la longueur totale de 14o mètres qu'occupaient les massifs entre le premier et le deuxième plan, on a exploité en gradins continus sur 90 à ioo mètres. Entre le deuxième et le troisième niveau, sur un développement total de
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