Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)
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ANCIENNES CARRIÈRES DE PARIS.
ANCIENNES CARRIÈRES DE PARIS.
Lors des événements de i848, l'inspection générale des carrières n'avait pas entièrement échappé aux désordres qui troublèrent, à cette époque, tous les ateliers de Paris. Le travail n'y cessa point un seul jour ; mais la présence des ouvriers auxiliaires engagés temporaire-
comprise entre six heures du matin et six heures du soir. Les ouvriers n'auront la faculté de sortir au jour que pendant le repos d'une heure, placé vers le milieu de la journée. 26. Les prix des journées pour les diverses catégories d'ouvriers sont fixés comme suit
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ment, suivant les instructions du maire de Paris, y avait apporté de regrettables habitudes. Réorganisés six
mois après, nos ateliers ont été, à la date du 21 juillet i848, l'objet d'un règlement dont il suffit de citer
quelques articles pour montrer, d'une part, clans quelles conditions de travail nous opérons, et de l'autre, avec quelle bienveillance la ville de Paris traite les ouvriers occupés dans cette branche du service municipal. Art. 1". Les ouvriers employés aux travaux de consolidation des anciennes carrières sous Paris et sous les routes adjacentes, seront distribués par brigades ou ateliers. A la tête de chacune de ces brigades sera placé un chef d'atelier, assisté, s'il y a lieu, d'un piqueur ou sous- chef. Ce personnel sera placé sous les ordres des Ingénieurs des Mines du département de la Seine.
6. Les admissions et renvois d'ouvriers seront faits directement par les ingénieurs ordinaires, selon les exigences du service et les fonds qui y sont affectés il sera rendu compte à l'ingénieur en chef des mesures qui auront été prises à cet égard. 7.A l'avenir, nul ne pourra être admis clans les ateliers s'il a plus de quarante-cinq ans ou moins de quatorze ans. 8. Lorsque, par suite de ralentissement ou de cessation de travaux, on sera dans la nécessité de congédier des ouvriers, les réformes seront faites en consultant l'ordre d'inscription de ceux-ci sur le registre matricule, et en commençant par les moins anciens. Toutefois il y aura lieu à exception en faveur des pères de famille et des ouvriers qui se seront fait particulièrement remarquer par leur bonne conduite, leur aptitude et leur assiduité au travail. La durée du travail effectif est fixée à dix heures et
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10 Carriers, maçons, piqueurs de moel- fr. fr. lon, chefs de sonde 2,50 à 2,75 20 Terrassiers, manoeuvres, 9,00 à 2,25 3° Garçons ou apprentis. 1,25 à 2,00 27,
Le salaire journalier des piqueurs variera de 3 francs à
fi francs. Les chefs d'atelier recevront une paye de 5 francs par jour. 29. En cas de maladie, les ouvriers recevront la moitié de leur salaire journalier. 50. Tout ouvrier blessé dans les travaux recevra son salaire sans réduction, pendant tout le temps que durera l'incapacité du travail. 31. Si l'incapacité de travail dure plus de trois mois, il en sera fait un rapport spécial au préfet qui statuera. 52. Tout ouvrier, piqueur ou chef d'atelier qui, par son fige ou par des infirmités contractées au travail dans les carrières, sera devenu impropre à tout service, sera admis à faire valoir ses titres, soit à un secours, soit à une place dans un hospice"... (1). 33. La veuve de tout ouvrier, piqueur ou chef d'atelier, tué par accident dans les travaux, pourra également obtenir un secours. Il en sera de même pour les orphelins de la victime, s'ils ne sont pas en état de pourvoir à leur existence.
L'inspection générale des carrières a été fondée le 4 avril 1777. Depuis cette époque jusqu'à nos jours, ses travaux n'ont subi aucune interruption , môme pendant les plus mauvais jours de la révolution. C'est qu'en effet, sous quelque foi-me qu'ait été administrée la ville
de Paris, l'autorité a toujours compris qu'il y avait (i) Le fonds de secours voté par la commission municipale est de 5.375 francs pour l'année 1855.