Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)
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ANCIENNES CARRIÈRES DE PARIS,
ANCIENNES CARRIÈRES DE PARIS.
ressentaient de la hâte avec laquelle ils avaient dû être levés. Retouchés ou complétés pendant plus de Go ans, au fur. et à mesure des progrès du travail, par un personnel de géomètres qui s'est plusieurs fois renouvelé, les nombreux plans de l'inspection générale des carrières formaient en réalité une collection très-confuse et d'un mérite assez contestable. Il était notamment impossible de composer un ensemble satisfaisant avec
fait, il n'existe aucun plan de Paris. La moindre commune de France possède, à peu d'exceptions près, un
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de plusieurs ces matériaux recueillis isolément et mains. Un essai d'atlas entrepris par l'ancienne admi-
nistration n'avait pas réussi et lorsque l'inspection générale des carrières reç,ut à la .fin de 1841 (1) sa nouvelle organisation, l'une de ses premières préoccupations eut pour objet l'Atlas souterrain de Paris. Du moment où l'incohérence des matériaux antérieurement réunis exigeait qu'on dressât à nouveau un grand travail d'ensemble, l'on se trouva naturellement conduit à modifier l'ancienne échelle de 4 lignes pour taise : d'une part, pour rentrer dans les conditions du système métrique , et de l'autre, pour réduire l'atlas à des dimensions acceptables. L'échelle de 1/5oo ( 2 millimètres pour mètre ) fut en conséquence adoptée par M. Juncker, , alors chef du service. Cette première réduction permettait, sans exiger la suppression d'aucun détail., de faire tenir en 54 feuilles la totalité du Paris souterrain. Voici d'ailleurs comment on procéda. Quelque surprenant que puisse sembler un pareil (*) Les inspecteurs généraux des carrières se sont succédé
dans l'ordre suivant: M. Guillaumot, de /777 it 1807; Béricart de Thury, de 1809 à, 1850; M. Tremery, de 1830 au 21 décembre 18111; M. 3uncker, du 21 décembre 18/u au 15 octobre 1851; M. Lorieux depuis le 15 octobre 185
atlas cadastral, où ses chemins, ses sentiers, ses champs, ses maisons figurent dans leur dernier détail.
Par une regrettable anomalie, rien de semblable n'a encore été fait pour Paris, et toutes les fois qu'il s'agit, soit de percer une nouvelle rue, soit de construire un
édifice, il faut que les géomètres de la ville lèvent, pour le besoin de l'affaire, le plan des îlots atteints par l'expropriation. Dans ces circonstances, nous avons dû, nous aussi, dresser pour notre usage le plan des quartiers souterrainement excavés, et déterminer préliminairement à l'aide d'opérations trigonométriques extrêmement pré-
cises les positions respectives de tous les points du dessus qui pouvaient servir de repère pour les plans de dessous.
Ce canevas une fois construit, il a fallu répéter sous terre ce qui avait été fait au jour, et arrêter ainsi les grandes mailles du réseau des anciennes carrières, en se servant, pour établir une corrélation parfaitement rigoureuse entre la superficie et le tréfond du sol, des puits, escaliers, ou autres repères choisis à la surface.
Le vaste périmètre qu'embrasse notre atlas s'est ainsi trouvé divisé en polygones, dont les angles et les côtés avaient toute la rigueur désirable. Il ne restait plus qu'à remplir l'intérieur de chaque compartiment, en réduisant au pantographe les anciens plans de dé-
tail. Les erreurs de ces plans se trouvaient, par ce procédé, comme cantonnées dans des espaces assez restreints pour n'exercer aucune influence grave sur la bonté du travail. L'amoindrissement de l'échelle diminuait d'ailleurs notamment l'amplitude apparente de ces erreurs, et enfin, eussent-elles même été plus con-.