Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)
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CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
ÉTABLISSEMENT DE LA VOIE.
pignons de l'autre, sont le résultat des deux manières d'envisager la question ; et quand on adopte le second type, on lui donne une forme symétrique ou une forme non symétrique, suivant les idées qu'on admet sur les conditiills les plus avantageuses, soit pour la résistance transversale, soit pour la résistance à l'usure,
seule pour laquelle on pût revenir sur la décision prise, se décida t-il en 1849 à remettre la question à l'étude.
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bien encore suivant le degré d'importance relative qu'on attribue à ces deux genres de résistances. 17 1. Je commencerai par comparer ces trois profils Comparaison., SOUR le rapport de la résistance, des en supposant les sections égales, les appuis également trois lypes de rails à supports écartés, et la stabilité de rotation et de glissement égadi sconlinus. lement assurée, quels que soient d'ailleurs les moyens par lesquels on la réalise.
Expériences de M. Weishaupt.
J'examinerai d'abord le côté le mieux étudié de la question, la résistance transversale. Les recherches les plus récentes et les plus coinpiètes sont celles que le gouvernement prussien a fait exécuter en 1851, sous la direction de 1VI. Weishaupt.
Indépendamment de leur utilité directe, ces re-
Leur objet.
cherches ont un intérêt plus général elles ajoutent quelques faits nouveaux à la masse des observations recueillies depuis plusieurs années sur la résistance du fer. Déjà en 1851, et même avant, personne en Allemagne ne contestait la supériorité du rail américain, sous le rapport de l'économie d'établissement, de la facilité d'entretien, et à plusieurs égards, de la stabilité et de la sûreté de la voie. Quelques ingénieurs craignaient seulement que ces avantages ne fussent achetés au prix d'une diminution de la résistance transversale du rail. Aussi, quoique le gouvernement eût, à la suite d'un enquête prolongée, adopté le rail américain pour le chemin de l'Est (de Berlin à Koenigsberg), et quoique la section de Dirscbau à Koenigsberg fût la
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Les ingénieurs des chemins de l'État, ceux des compagnies, et les commissaires royaux près les chemins concédés furent consultés; une majorité relative considérable se prononça de nouveau en faveur du type précédemment adopté ; mais en présence d'abstentions nombreuses et de doutes persistants, le gouvernement prescrivit un supplément d'instruction et des expériences spéciales sur le point controversé, la résistance transversale.
172. Ces expériences ont été exécutées en 185i à Berlin, dans les ateliers d'un constructeur, enlevé l'année dernière à l'industrie dans laquelle il avait acquis une juste renommée, M. Borsig. Il n'est pas inutile de
rappeler leurs principaux résultats; par la précision inusitée et la puissance de l'appareil adopté, par leur nombre et leur caractère méthodique, elles se placent au premier rang des recherches de ce genre (*). 17:5
Le tronçon de rail soumis à l'essai était chargé au
moyen d'un levier en fonte; il s'appuyait sur deux couteaux en acier, espacés de o,9ê2, et portés par deux flasques en fonte. Le levier, mobile autour d'un couteau aa (Pl. V, fig. i), porte, au 1/1.0' de sa longueur, un grain d'acier b, incrusté dans la fonte, et qui presse le rail. Il est indispensable, dans ce genre de recherches, que la pression s'exerce suivant une direction rigoureusement constante, la verticale. Les résultats ne seraient, sans cela, nullement comparables. Il faut donc que le levier s'abaisse parallèlement à lui même à mesure que le solide fléchit, c'est-àdire que le couteau aa descende à chaque instant d'une quantité égale à la flèche. On s'était contenté d'abord d'engager l'extré(*) Voyez : Untersuchungen über die Trag fd higleeit verschiedener Eisenbahnschienen, par Th. Weishaupt, Berlin, 1852.
Disposition do