Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)
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CHEMINS DE FER D' ALLEMAGNE.
des efforts transversaux ; mais il semble, jusqu'à preuve
évidente du contraire, difficile d'admettre qu'elles ne soient pas plus propres à résister à l'arrachement. Les attaches intermédiaires ne sont jamais placées syde la ligne des centres. métriquement de part et d'autre du rail. L'obliquité de la ligne
des centres n'étant pas limitée comme avec le coussinet, on en profite lorsque la largeur de la traverse le permet. On a quelquefois (au Semring, par exemple) réuni les deux attaches par une petite plate-bande en tôle. Cette addition est peu coûteuse, mais elle est encore moins utile. Si elle a pour but de rendre les deux attaches solidaires pour résister aux pressions transversales, l'obliquité très-prononcée de la ligne des centres suffit évidemment, abstraction faite des autres motifs (190), pour rendre cet effet illusoire. Si l'on a en vue de protéger la tra erse , on méconnaît un des avantages les plus incontestables du rail américain, convenablement fixé. Cette précaution est tout à fait superflue en présence du contact intime établi entre le fer et le bois.
Attaches des joints. Attaches
aux joints.
Il y a aux joints une condition toute spéciale ; la tendance à l'arrachement des attaches, crampons ou vis, y est manifeste, et tout autant à l'extérieur qu'a l'intérieur; c'est que là, en effet, elle résulte non de la tendance du rail à la rotation, mais des vibrations transversales , qui déterminent en outre une destruction beaucoup plus rapide de la portée du rail sur les traverses de joint que sur les autres. On a donc reconnu généralement la nécessité : 10 de constituer plus solidement les attaches aux joints; 20 de protéger le bois par une sorte de bouclier métallique. C'était remédier tant bien que mal aux inconvénients,
au lieu de chercher, comme on le fait maintenant, à faire disparaître la cause elle-même, la discontinuité. Les éclisses paraissent faire rentrer les attaches des joints dans les mêmes conditions que les attaches
ÉTABLISSEMENT DE LA VOIE.
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intermédiaires, et réduire à bien peu de chose l'utilité des moyens indirects. Cependant ceux-ci sont presque toujours employés concurremment avec les éclisses. Il est donc impossible de les passer sous silence. On vient d'appliquer simultanément les crampons et les vis au renouvellement des voies du chemin de fer badois, renouvellement combiné avec le réduction de la largeur, ramenée de im,60 au chiffre ordinaire. Il y a, à chaque joint, quatre crampons et quatre vis. La présence des éclisses semble rendre inutile ce luxe d'attaches ; on s'explique peu d'ailleurs, l'emploi des crampons et des vis tordues, dans des conditions identiques, et la position des dernières, qui passent dans un oeil percé dans le patin (Pl. III, fig. 20 et 21) au lieu d'être appliquées sur ses bords.
2'5. Le complément le plus usité consiste dans l'application Plaque de joint. d'une plaque en fer qui remplit cette triple fonction : elle protége les traverses; elle rend les quatre attaches solidaires; elle
saisit, entre des épaulements latéraux, les patins des deux rails consécutifs, et rend ainsi beaucoup moins imparfaite la
coïncidence de leurs champignons.
Les premières plaques, ordinairement en fonte, portaient deux saillies triangulaires sur lesquelles s'appuyaient les bouts tronqués des patins, et destinées à empêcher l'entraînement longitudinal. On a supprimé partout cette complication, inutile surtout quand l'application des éclisses a fait disparaître, avec le ressaut au joint, la cause même de l'entraînement des rails dans le sens du mouvement des trains. Sur quelques nouveaux chemins, au Semring entre autres, les plaques donnent l'inclinaison au rail (Pl. III, fig. 'IO. Sur la même section, on a placé aussi, au milieu, une plaque de largeur moindre (fig. i5) ; addition qui paraît n'avoir aucune utilité, si ce n'est peut-être celle de fournir un repère de plus pour l'inclinaison et de donner plus de précision au sabottage.
2i6. Sur les sections récemment construites du chemin
Coussinets rudi-
Bavarois (Kempten à Lindau, Bamberg à Aschaffenbourg) , la mentaires placés
plaque de joint est remplacée par deux plaques de fonte tout à fait indépendantes, sortes de coussinets rudimentaires placés côte à côte sur la traverse de joint. Le rail est maintenu, à l'intérieur, par un petit repli du coussinet; à l'exté-
au joint sur les nouveaux chemins bavarois.