Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)
Page : Image 79
Révision de 9 févr. 2015 08:44:37, edited by Anonymes
CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE. IV. Consolidation des joints.
- ÉTABLISSEMENT DE LA CONTINUITÉ AUX JOINTS.
2 2.1. La moindre longueur des portées extrêmes com-
pense le désavantage de leur situation sous le rapport de la résistance transversale, mais elle laisse subsister les inconvénients de l'indépendance des rails consécutifs; l'inclinaison du rail à l'horizon vers l'extrémité libre, et le ressaut au joint, sont seulement atténués ; le. seul moyen efficace de les éliminer est la solidarité des rails, transformés en une file continue, indéfinie,
dont les éléments conservent toutefois le degré de liberté que réclament les variations de température. La plaque de
joint peul reinplir cette fonction.
l'ARLISSEMENT DE LA VOIE.
Sans cette dernière condition, la plaque de joint appliquée aux rails américains offrirait un moyen trèssatisfaisant de rétablir la continuité ; elle fonctionnerait comme un couvre-joint, placé de la manière la plus favorable au rétablissement de la résistance transversale; point également essentiel, que le joint soit ou non en porte-à-faux (223); elle serait, sous ce rapport,
bien préférable aux éclisses elles-mêmes. La fig. 5, PI. III, représente un assemblage de ce genre, essayé sur le chemin de l'Est prussien. Il donne de bons joints et possède une grande résistance, à condition que les rails soient jointifs. Dans une expérience faite au moyen
de la presse à levier, la rupture a eu lieu sous une charge de 157qm, environ moitié de &lie sous laquelle
se brisait le rail continu (176). Mais comme il est nécessaire de laisser, au moins de distance en distance,
du jeu entre les rails et d'ovaliser les trous des boulons, la plaque cesse alors de remplir le rôle d'un véritable couvre-joint, et l'assemblage perd beaucoup de sa résistance, tant que les sommets des champignons
ne viennent pas s'appliquer l'un contre l'autre; les éclisses sont d'ailleurs plus simples , et assurent mieux l'affleurement exact des bords des champignons.
145
Des éclisses.
222. L'emploi des éclisses, presque général aujourd'hui en Allemagne, y date déjà de loin : elles ont été appliquées pour la première fois en 1847, sur le che-
Éclisses.
min de DUsseldorf à Elberfeld. Quels que soient les détails de construction de l'as-
semblage des rails, les joints sont toujours, on doit l'admettre, des sections de moindre résistance du système rendu continu. La résistance élastique pourra être tout aussi grande là qu'ailleurs, dans des limites de charges étendues, supérieures à celles des charges ordinaires; la continuité pourra être complètement réalisée sous ce rapport, mais non sous celui de la résistance à la rupture. C'est le cas, du reste, des poutres et en général de tous les systèmes en tôle rivée ; ils sont aussi rigides, mais moins solides que s'ils étaient d'une seule pièce. La position du joint relativement aux appuis n'est donc pas indifférente, comme elle le se-. rait si la résistance était uniforme. Examinons d'abord l'influence de cette position. 225. Le joint, section de moindre résistance ne doit
Résistance com-
pas coïncider avec les sections de rupture, c'est-à-dire 'avparpeu.eyédses joints ou
avec celles auxquelles correspond, dans l'hypothèse de l'uniformité de constitution du solide, un maximum des efforts moléculaires. Or, la position des sections de rupture dépend essentiellement des conditions dans lesquelles les appuis sont placés. On est dans l'usage d'admettre, pour les rails, l'encastrement des portées intermédiaires. Avec les éclisses, on doit l'admettre aussi au même titre pour les portées extrêmes.
Il faut donc déterminer la position des sections de rupture, dans un prisme encastré aux deux bouts, et TOME VIE, 1855.
Io
ported- fccoux.