Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)
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VOYAGE AU LAC sim4nuEuR.
VOYAGE AU LAC SUPÉRIEUR.
les excavations développées pourraient alors s'appliquer à des gisements moins riches.
obtenus en profondeur correspondent mieux aux indications dès affleurements.
S II. - Exploitations actuelles.
filons, sans avoir des moyens suffisants pour continuer
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On a commencé des recherches dans beaucoup de Les premières explorations ont commencé vers l'année 1842, presqu'au hasard, sur les indications conte-
nues dans les relations des missionnaires, et sur les données incertaines, fournies par les deux missions du gouvernement et par les voyages de M. Douglas Houghton. Des sommes énormes ont été dépensées sans résultat utile, en recherches faites dans les terrains non métallifères; les efforts persévérants du docteur Jackson, de plusieurs directeurs de mines et des géologues auxquels on doit l'achèvement de la carte géologique, ont enfin donné aux travaux une direction convenable. Les développements dans lesquels je suis entré, sur la constitution géologique et sur la disposition des gise-
ments, montrent quel pas immense a été fait dans un intervalle de temps aussi court. 11 reste encore beaucoup à faire pour compléter l'étude des filons, pour arriver à connaître, d'après les affleurements et la position géologique, les résultats que peut donner la mise en exploitation. Il faut encore, au moment actuel, des travj,ux considérables en profondeur et en direction, pour fixer la
valeur d'un gisement; on peut citer plusieurs exemples de filons, pauvres à la surface, trouvés très-riches dans la profondeur, et des exemples aussi nombreux de filons ou de gisements placés à peu près dans les mêmes conditions, dans lesquels l'enrichissement en profondeur ne s'est pas présenté.
Ces différences sont peut être plus sensibles à la pointe de Keweenaw que dans la contrée d'Ontonagon, car il semble que dans ce dernier district les résultats
les travaux ;
on n'a obtenu aucun résultat, je puis
ajouter qu'on ne devait pas espérer d'en obtenir, car il faudra toujours des capitaux assez forts pour mettre en exploitation un filon, même très-riche à la surface, au lac Supérieur, plus encore que dans un autre Pays.
A la pointe de Keweenaw le nombre des recherches commencées puis abandonnées pour ce motif est assez grand, et pour la plupart l'abandon des travaux n'implique pas la pauvreté des filons.
Plusieurs compagnies puissantes ont entrepris des explorations et les ont poussées avec persévérance. Les
unes, et c'est le plus petit nombre, ont fait de grands bénéfices ; les autres poursuivent en profondeur des gisements trop riches pour être abandonnés, trop pauvres jusqu'à présent pour couvrir toutes les dépenses.
La contrée du lac Supérieur présente donc les phases
ordinaires de tous les districts miniers : des anciens travaux ; des explorations stériles ; des recherches abandonnées peut-être à tort et par manque de capitaux; des exploitations soutenues par l'espérance d'un avenir plus favorable ; des Mines excellentes, mais en petit nombre, dont les heureux résultats attirent vers
les entreprises de mines les capitaux et la spéculation.
L'ouverture du canal du Saut Sainte-Marie développera beaucoup les communications du lac Supérieur avec le monde civilisé, et donnera probablement une impulsion nouvelle à tous ces travaux ; elle abaissera
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