Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)
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VOYAGE AU LAC SUPÉRIEUR.
VOYAGE AU LAC SUPÉRIEUR.
suit à très-court intervalle la richesse reconnue à l'a-
sent au triage ; on sépare les parties stériles, tout le
vancement. On néglige fréquemment l'exploration des veines latérales, même quand on les constate en suivant le filon
reste est envoyé à la préparation mécanique, établie à peu de distance des puits d'extraction. La teneur en cuivre de ces matières est très-variable, on en retire ordinairement de j 1/4 jusqu'à 5 1/2 pour too de métal
principal, à moins qu'elles ne présentent, au point de réunion, du cuivre natif en abondance. Je n'ai vu clans aucune exploitation des traverses un peu longues dirigées en recherche des veines, dont la présence est rendue probable par la configuration du terrain. J'ai déjà dit précédemment que l'absence de travaux dans les veines latérales est expliquée, sinon commandée, par le haut prix de la main-d'oeuvre et par les circonstances difficiles dans lesquelles les mines sont placées. On ne doit pas s'attendre à trouver dans un pays à peine ha-
Produits des mines.
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bon à fondre.
J'indiquerai très-brièvement les opérations successives de la préparation mécanique, sans discuter les détails et sans indiquer les modifications qui sans aucun doute seront apportées dans un avenir assez rapproché. PREMIÈRE OPÉRATION. Calcination en plein air et en
grands tas. - Elle a pour but de rendre plus friables les roches et les gangues imprégnées de cuivre, et de
bité, après quelques années d'activité, le développement régulier des recherches, des travaux d'avenir et d'exploitation qui sont le résultat d'une longue tradition, et que plusieurs districts d'Europe ne présentent
faciliter le cassage au marteau, qui doit précéder le hocardage. On peut la considérer principalement comme un moyen d'économiser la main-d'oeuvre. Les tas ont la forme d'un tronc de pyramide à base
pas encore. Les produits amenés au jour sont 10 Les masses de cuivre plus ou moins engagées dans la gangue et les morceaux déjà coupés
carrée ; les dimensions sont nécessairement très-va-
2° Les roches imprégnées de cuivre et les parties stériles, qu'un triage rapide, fait dans la mine, ne permet pas de séparer complétement. Les petites masses de cuivre sont débarrassées à coups de marteau de la gangue engagée dans les aspérités de la surface ; les fragments déjà coupés sont divisés en blocs plus faciles à transporter ; ces produits
sont envoyés au port pour être embarqués et portés aux fonderies pendant les mois de navigation. Ils contiennent ordinairement de 75 à 85 pour 100 de cuivre pur. La gangue et les roches imprégnées de cuivre pas-
riables, on peut admettre en moyenne 6 à 8 mètres pour le côté de la base, et 5 à 6 mètres pour la hauteur.
Sur le sol, on dispose un lit de bois de trois à quatre rangées de bûches, en ménageant des canaux pour la mise en feu ; par dessus, on élève le tas, en ayant soin de placer à la partie inférieure les plus gros morceaux de roche ; les menus sont jetés au-dessus, dans le but de concentrer davantage la chaleur plutôt que pour leur faire subir une calcination inutile. Quand le tas est construit, on allume le bois et on le laisse brûler lentement ; quand tout est froid, on enlève progressivement les matières pour les porter au hocard. On trouve encore bien des gros morceaux au centre desquels la chaleur n'a pas pénétré, et qu'il faut
Préparation mécanique.