Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)

DESCRIPTION DES MINES

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n'est pas non plus possible de songer à un procédé mixte quelconque, car on ne peut même pas se procurer à des prix convenables les battitures ou scories de forge. L'éloignement de la fonderie de toutes les matières premières qui pourraient si puissamment faciliter le traitement, la nature des minerais, voilà les circonstances

qui ont fait adopter et conserver, depuis l'origine de l'entreprise , la formule de traitement suivante i° Grillage complet de minerai ; départ du soufre et de ses composés ; agglomération.

2° Fusion et réduction sous l'influence seule du combustible.

Le plomb d'oeuvre obtenu par ces deux opérations successives est ultérieurement coupelle pour argent et litharges de diverses qualités. Comme opération secondaire du traitement métallurgique, nous aurons encore à parler de la revivification de certaines variétés de litharges. Matières

premières.

Prix, qualités

et provenances.

Houille. -La houille employée à Vialas vient du bassin de Portes. Ordinairement sale et mélangée de poussière schisteuse, elle donne beaucoup de crasse ou mâchefer. En 1851-1852, elle coûtait rendue à, l'usine 2f.15 le quintal métrique.

Coke. -Le coke vient de Bessèges. La teneur en cendres varie de Io à 15 et souvent 18 p. 100. En 1851, le coke lavé (10 p. 100 de cendres environ) coûtait 5f.15 le quintal rendu , le coke ordinaire 4.95. Le transport de Bessèges à Vialas était de 5f 25 les 100 kilogrammes. Aujourd'hui .ces conditions paraissent s'être améliorées. Charbon de bois. Employé seulement pour la mise en feu des fours à manche et pour la revivification des

litharges : il coûte rendu à l'usine 6 francs le quintal métrique.

ET USINES DE LA LOZÈRE.

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Fondants. -Les scories de forge ou battitures employées accidentellement venaient des forges de Tamaris (Alais) , où la fonderie de Vidas s'approvisionne en fers,

fontes, etc. : ces faibles quantités ne coûtaient rien ; mais, en cas d'usage continu, ces matières reviendraient au. moins à 18 ou 20 francs le quintal rendu à l'usine.

Chaux. - La pierre à chaux est trop rare dans les environs de Vialas , pour qu'on puisse l'employer comme

fondant, d'une manière continue. La chaux est introduite dans les lits de fusion, sous forme de fonds de coupelle : on se sert, en effet, pour la sole de coupelle, d'une espèce de marne siliceuse et micacée qui vient des environs de Pont-de-Montvert : on estime qu'elle coûte rendue à Vialas , 25 à 5o francs le mètre cube.

Spath fluor. - On connaît au nord de la Lozère (environs d'Altier) quelques filons de galène alquifoux pyriteuse, avec gangue riche en spath fluor ; mais ils sont trop étroits et inexploitables, surtout éloignés comme ils le sont de Vialas. Matériaux de construction. -Pour les massifs exté-

rieurs des fours à manche et à réverbère, on emploie des micaschistes exploités près de l'usine : ils ne coûtent que l'abattage et le transport peu considérable de la carrière à l'usine. Pour les angles des massifs seuls on s'est quelquefois servi de grès houiller des environs de Portes ; mais les frais de transport rendent l'usage de ces matériaux très-restreint. Les massifs intérieurs des fours de grillage sont en briques réfractaires payées à Alais 6 francs les ioo kilogrammes, auquel prix il faut joindre 2 francs de transport jusqu'à l'usine. Les micaschistes du pays garnissent la chemise in-

térieure des fours à manche. On a essayé des briques rouges ordinaires venant d'Alais ; mais les résultats ne