Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)

DESCRIPTION DES MINES 448 A Ribevenès et à Campise , les circonstances de la posiGItes de RibeveInès et Campise. Résultats satisrai- tion des gîtes sont meilleures qu'a Saint-Sauveur et aux sants des recherCombelles : ainsi, les attaques du ravin de l'Escourgeade ches récentes.

sont à une hauteur de 6o ou 8o mètres au-dessus du Brézé; de plus, la vallée s'élargit là sensiblement et les emplacements, pour hangars ou ateliers, seraient trèssuffisamment étendus. Les attaques du ravin de l'Escourgeade ont été ré-

cemment entreprises auprès de déblais, annonçant d'anciennes fouilles superficielles. En été i853, voici en quoi consistaient les travaux : on avait ouvert des galeries à deux niveaux, l'un voisin des affleurements et l'autre 12 ou 15 mètres plus bas. Au niveau supérieur, on avait entrepris une tranchée à ciel ouvert et un puits, sur un ensemble de veines

quartzeuses d'où l'on retirait de très-belle galène, souvent massive, mélangée de pyrite de fer, de blende

et de nombreux cristaux de plomb blanc; le travail, en ce point, n'était pas assez avancé, pour permettre

ET USINES DE LA LOZÈRE.

449 filets minéraux, descendront, sans grands frais, au niveau du Brézé, où l'on trouvera l'eau nécessaire aux

ateliers de préparation. Toutes les circonstances semblent donc se réunir pour favoriser l'exploitation de ce gîte, quoique la teneur en argent métallique n'atteigne pas les chiffres de Vialas , Bluech et Florac. Nous verrons plus bas que les conditions sont également favorables sous le rapport du traitement métallurgique. Ribevenès nous paraît donc un premier point où il se-

rait avantageux de continuer l'exploration, en vue d'une exploitation future. En même temps, il conviendrait de sonder toute la zone de Ribevenes à Campise , où rien ,encore n'a été tenté. Le gîte si puissant de Gatuzières donnera probablement un mélange de minerais de cuivre et de minerais de plomb : il est cependant, sur plusieurs points, exclusivement cuprifère ; comme d'ailleurs c'est là qu'il paraît le plus puissamment minéralisé , on devrait, en

cas d'exploration, s'y attacher d'abord et plus par-

d'apprécier l'allure des veines. Au niveau inférieur, on était arrivé, en traverse, sur une veine paraissant converger vers la première attaque ; on l'avait suivie en direction, en abattant de fort beau minerai.

ticulièrement. Les quelques travaux déjà commencés sur les couches calcaires pénétrées de carbonate et de pyrite de cuivre,

Au point où l'on était en été 1853, c'est-à-dire en se rapprochant de la verticale de la première attaque, les veines se multipliaient tout en restant très-exploi-

minerai de cuivre très-riche et d'un traitement métallurgique facile. On n'a jusqu'ici atteint le filon même qu'auprès de la cascade, par un travail trop peu suivi. Or, les indices de l'affleurement et des roches encaissantes seront précieux quand il s'agira de diriger des flancs de la montagne, très-élevés d'ailleurs au-dessus de la vallée, des traverses pour atteindre le gîte en profondeur. L'hypothèse la plus naturelle, en effet,

tables. Le rocher dans ce gîte est en général fort dur, mais,

comme compensation, le boisage sera moins dispendieux. De longtemps, on n'aura aucune préoccupation pour l'aérage, l'épuisement ni pour l'extraction. Les minerais, d'une préparation vraisemblablement facile, vu l'absence de baryte sulfatée et l'épaisseur des

ont montré qu'on pouvait, dans les quartiers de la Cascade de Gatuzières , du Cantonnier, retirer du ,

c'est que les régions riches du filon doivent correspondre

aux plus belles apparences des couches calcaires. Au

Gîte cuivreux de Gatuzières.