Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)
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DU BASSIN DU DRAC. 1)261
MINÉS D'ANTURACITI.
PREMIÈRE PARTIE. DESCRIPTION DU TERRAIN ANTLIRACIFÈRE DU DRAC.
Limulec du bassin du Drac.
Le terrain anthracifère du Drac se compose de plusieurs lambeaux distincts, qu'on peut comprendre dans un rectangle dont ce torrent formerait l'un des côtés,
sur une longueur totale de 16 kilomètres environ, et dans une direction voisine du nord-sud ; une ligne menée de l'est à l'ouest, à partir de la Mure, et ayant environ 8 kilomètres de longueur, fermerait, du côté du sud, le rectangle, qui par là se trouverait entièrement déterminé, et aurait une aire totale de 128 kiloTerrain antinacifère.
mètres carrés. Le terrain anthracifère proprement dit n'occupe environ, en affleurements, que la sixième partie du rectangle qui vient d'être défini, soit 21 kilomètres carrés;
il est constitué dans sa totalité par des dépôts aré-
Terrain talqueu,
Teiraiu calcaire.
nacés, grès et schistes argileux, subordonnés aux couches de combustible. Le reste du rectangle appartient à deux autres formations, l'une plus ancienne, l'autre plus moderne. La formation ancienne apparaît sur une étendue totale d'environ 1 2 kilomètres carrés, et se compose exclusivement de schistes talqueux ; ces schistes talqueux se relient évidemment à la grande chaîne primitive qui s'étend du mont Pelvoux au mont Blanc. La formation moderne, abstraction faite de quelques dépôts de peu d'importance, les uns tertiaires, les autres d'alluvions tout à fait récentes, se compose d'une série d'assises d'un calcaire plus ou moins schisteux, plus ou moins argileux ; l'épaisseur totale de cette formation est très-considérable ; les assises inférieures se rapportent évidemment, par les fossiles qu'on y ren-
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contre, à l'étage du lias ; à la base, et au contact avec les grès anthracifères, se trouvent ordinairement des grès qui se distinguent de ces derniers par leur aspect et leurs caractères physiques, et ne renferment aucun indice d'anthracite ; pour cette raison, on les a nommés grès du lias ; ces grès n'offrent jamais qu'une faible épaisseur, 25 à 5o mètres au plus. Au-dessus des assises liassiques s'étendent les couches calcaires et marneuses de la formation oolitique, formation à peine représentée dans la région que nous avons à étudier, mais qui prend, du côté de l'ouest, un immense développement.
Les trois terrains que nous venons de décrire sommairement, terrain talqueux ancien, terrain anthracifère, terrain moderne (liassique), doivent être distingués avec soin pour qu'on puisse nettement se rendre compte des circonstances de gisement et d'exploitation des mines du bassin du Drac. Dans ce bassin, ces trois
terrains sont constamment superposés l'un à l'autre dans l'ordre même où nous les avons nommés tout à l'heure. Mais nous n'entendons pas par là qu'on doive les séparer géologiquement. Nous devons dire, au contraire, sans entrer toutefois dans l'examen des faits qui se rattachent à la question de l'âge géologique de ces
terrains, si importants à étudier par la place qu'ils occupent dans la chaîne des Alpes occidentales, qu'ils
nous paraissent être contemporains, en ce sens du moins qu'aucune grande révolution n'aurait marqué le
passage de l'un à l'autre. En d'autres termes, nous croyons qu'on doit rapporter le terrain anthracif ère des Alpes tout entier à l'époque liassique, malgré la présence bien constatée de végétaux fossiles identiques à ceux que l'on rencontre dans les formations houillères. Quant au terrain talqueux , il ne serait lui-même que