Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)
Page : Image 280
Révision de 8 févr. 2015 19:30:42, edited by Anonymes
MINES D'ANTHRACITE
DU BASSIN DU DRAG.
rencontre, à 42 mètres du filon du Derrouchay, un premier repli à pendage inverse ; puis, 10 mètres plus loin, un deuxième -repli à -pendage direct, qui appartiennent évidemment à une même couche, la couche du Bois de Bataille. La galerie principale s'arrête quelques mètres plus loin ; il est certain, cependant, qu'au delà il existe d'autres replis appartenant aux couches Henriette et du Bois de Bataille ; ces replis s'infléchissent probablement au-dessus du niveau de la galerie
donner aucun résultat utile, du moins au point de vue de l'exploitation immédiate. Que s'il s'agissait d'une simple exploration, il eût été préférable de faire d'abord un sondage de 8 à io mètres ; puis, si l'on n'avait pas ainsi rencontré la couche, on eût foncé un puits de 10 à 15 mètres de profondeur, au fond duquel- on
544
principale, mais on les atteindrait inévitablement au moyen de traverses montantes.
On a pratiqué dans tous les replis rencontrés des galeries d'allongement souvent un peu trop inclinés à l'horizon. Le développement de ces galeries, en ne tenant compte que de la projection horizontale, est comme suit Grande-Couche Couche Henriette
i" repli
Couche dit BOls de Bataille. 2' repli 5e
310 mètres. (inachevée). 1'5 65 115
repli 25o
Indépendamment de ces travaux, nous mentionnerons ici une galerie de recherche, partant de la galerie principale, d'un point distant de 1.7o mètres du joui, L'objet de cette galerie était de recouper la portion de la Grande Couche qui dans la concession voisine forme
la Rivoire. On voit par notre coupe que le point de départ D de cette galerie doit être peu éloigné du sommet de la Rivoire, de sorte qu'en se dirigeant vers le sud, comme on l'a fait en effet sauf quelques sinuosités , on devait, à cause du relèvement général de l'axe des plis du côté du sud, s'approcher de plus en plus de la couche et probablement même l'atteindre tangentiellement, en poussant la galerie suffisamment
loin. Mais il est évident qu'un tel travail ne pouvait
545
eût pratiqué simultanément deux galeries à travers bancs, marchant, l'une vers l'est, l'autre vers l'ouest. Disons toutefois que ces explorations ne sont nullement
nécessaires, grâce à l'ensemble des données que l'on possède sur les gîtes du bassin et à leur continuité bien reconnue. Les travaux de la Concession du Peychagnard sont
Travaux de la concession
à 6 kilomètres environ des travaux de la Grande Draye. d. PeYchagnard.
Ils sont à un niveau élevé de 6 à 7oo mètres au-dessus du niveau de la Rivoire ; en tenant compte de l'inclinaison de l'axe des plis (io centimètres par mètre), on voit qu'il y a correspondante parfaite dans les zones exploitées dans les deux concessions. Seulement il n'est pas possible de reconnaître dans ces deux concessions exactement les mêmes replis, soit que les travaux d'ex-
ploitation n'aient pas encore porté sur des régions absolument analogues, ce mot étant pris dans le sens que nous lui avons attribué plus haut, soit, ce qui nous paraît beaucoup plus probable, que les inflexions ne soient pas tout à fait identiques. Les accidents du sol au Peychagnard sont en général plus brusques; aussi les couches sont-elles plus fortement relevées, leurs inflexions sont plus fréquentes et d'une amplitude moindre. C'est ce dont on peut juger par la coupe fig. 6, faite normalement à la direction moyenne des couches.
Il y a au Peychagnard quatre étages de travaux. A chaque étage la galerie principale s'avance dans l'intérieur de la montagne à peu près parallèlement aux
Disposition
générale des travaux.