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Annales des Mines (1855, série 5, volume 7)

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APPLICATION DU 'TÉLÉGRAPHE DE M. BONELLI

tifier la tentative d'une application régulière au service des chemins de fer; 2° Comment cette application peut être définie. 2. Le conducteur télégraphique, placé suivant l'axe de la voie, est formé d'une barre de fer posée de champ, et possédant ainsi une grande roideur verticale. Son équarrissage dépend de la longueur du conducteur: celui que M. Bonelli a établi entre les Batignolles et Suresnes a om,02 sur om,00Ll., dimensions qui suffiraient, d'après l'auteur, pour un développement de 6o à 8o kilom. mais qu'on ne pourrait guère réduire, même pour une longueur beaucoup moindre, car la barre n'aurait plus alors la rigidité nécessaire. La barre conductrice est supportée par des broches implantées dans les traverses. L'isolement est produit par des cloches en porcelaine, scellées sur le sommet

des broches, et munies d'une rainure dans laquelle la barre est engagée sur une grande partie de sa hauteur. Des solutions de continuité, ménagées de distance en distance dans le conducteur, assurent le libre jeu des dilatations ; mais les deux tronçons consécutifs sont juxtaposés sur une largeur de 5 ou 4 centimètres, afin (*) Voici la condition fondamentale de l'établissement d'une

AU SERVICE DES CHEMINS DE FER.

d'offrir aux contacts glissants (5) une surface non interrompue. Un ressort en cuivre, placé latéralement , rétablit d'ailleurs la continuité métallique. 5. L'appareil, qui sert à la fois à l'envoi et à la récep-

tion des dépêches, est un télégraphe de Wheastone à une seule aiguille. La source d'électricité est une pile à sable qui produit, comme on sait, pendant des mois entiers et sans aucun entretien, un courant d'une constance parfaite. Le fil de l'électro-aimant est mis en communication permanente avec la barre conductrice de lai

voie par l'intermédiaire d'un châssis métallique, suspendu sous le wagon, et armé inférieurement de trois ressorts ou contacts pressés contre la barre sur laquelle ils frottent; le circuit se ferme parles supports métalliques du wagon, les rails, et la terre. Ce triple contact, l'élasticité

des ressorts, et leur largeur, rachètent parfaitement les mouvements irréguliers, verticaux et transversaux, wagon, et assurent ainsi la permanence de la continuité métallique. Dans l'appareil au repos, les choses sont, comme dans le télégraphe fixe, disposées pour la réception de toute dépêche envoyée, soit de l'avant, soit de l'arrière. La dépense de l'établissement du conducteur d'essai s'élève à 400 francs par kilomètre, soit 800 francs pour un chemin à deux voies. Pour une installation définitive, M. Bonnelli l'évalue comme il suit :

correspondance régulière entre tous les trains et toutes les stations mis en rapport par la barre de ligne : il faut que la

Fer plat pour la barre de ligne. .

résistance opposée par celle-ci au passage des courants soit inférieure à la résistance de l'appareil télégraphique dont on fait usage. Si, par exemple, cet appareil équivaut à. un fil de A mil'. de diamètre et de io kilomètres de longueur, la barre devra être

équivalente à une longueur moindre, soit 9 kilomètres du

1.000 piquets ou broches. 1.000 isolateurs en porcelaine. . 52 jonctions Pose des piquets Pose de la barre

même fil. Si donc elle a elle-même 6o kilomètres de longueur,

Repassage.

sa section sera, d'après la loi de Davy, mètres quarrés.

/1.7 X 6o 9

85

567

fr.

.

250 150 100 12 5

5o 15

562 par kilom. de voie simple.