Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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DÉTERMINATION EXPÉRIMENTALE DES CONDITIONS
du photomètre par les ombres. On comparait son pouvoir éclairant 10 Avec celui du gaz de la ville de Sèvres produit par l'usine de Boulogne ; 20 Avec celui que donne la lampe Carcel type, brûlant 42 grammes d'huile par heure. On a pris, dans ces études photométriques toutes les précautions nécessaires pour obtenir des résultats précis. Lorsque l'on comparait le pouvoir éclairant de notre gaz à celui de l'usine de Boulogne, on avait soin d'opérer par voie de retournement ; c'est-à-dire que les deux becs, placés sur leurs compteurs respectifs, pou-
vaient recevoir tantôt l'un, tantôt l'autre gaz, et l'on prenait la moyenne des rapports de pouvoir éclairant ainsi obtenus. On se mettait ainsi à l'abri des causes d'erreur qui auraient pu provenir d'une différence entre les becs, ou dans la graduation des compteurs. Le gaz résultant de notre fabrication était toujours
brûlé en entier, soit pour éclairer la manufacture de Sèvres, où l'on pouvait apprécier ses qualités, soit à plusieurs larges ouvertures pratiquées sur les tuyaux de conduite à. l'intérieur de l'usine. A la fin de chaque opération, on élevait à l'aide de la pompe les eaux ammoniacales et le goudron recueillis
dans la citerne. Le goudron reçu dans des tonneaux était abandonné au repos pendant vingt-quatre heures ; après quoi on séparait complétement les eaux : enfin, on le pesait dans les tonneaux, qui avaient été préala-
blement tarés. Les eaux ammoniacales réunies étaient mesurées au volume.
Ces explications suffiront pour faire comprendre la marche de nos opérations, ainsi que le détail des résul-
DE LA FABRICATION DU GAZ D'ÉCLAIRAGE.
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tats numériques inscrits dans les tableaux qui sont annexés à ce rapport. Houille d'Anzin (tout-venant), semblable à celle qui est prise par les usines à gaz de Paris.
i" OPÉRATION.
(Poids de l'hectolitre ras 87,94.)
Lorsqu'on a commencé l'expérience véritable, la fabrication du gaz avec cette même houille marchait régulièrement depuis deux jours ; les fours avaient leur tem-
pérature normale. A partir de la première charge de houille pesée, on a tenu compte de toutes les quantités de coke employées au chauffage ; et, au moment du défournement de la dernière charge, les fours étaient dans leur état initial de température. Le tableau no I renferme tous les détails numériques de cette opération ; nous en extrairons les résultats principaux Le poids de la houille emmagasinée, d'après une pesée exécutée soigneusement par lots kil. de ioo kilogrammes, était au moment de commencer l'expérience, de 20.527,0 La somme des pesées des charges successives des cornues, augmentée de 22 kilogr. qui restaient après la dernière charge, adonné. 20.522,0
Il n'y a donc eu perte que de. . 5,o Le poids total du coke produit, donné par les pesées successives de trois défournements, était de 15.324,7 Le poids du coke employé au chauffage du four, d'après les pesées directes.. . . . . 4.457,5 Il devrait donc rester en coke toutvenant à vendre. 10.887,2 La pesée générale qui a été faite, après l'opération, de tout le
coke restant dans l'usine a
donné Dont il faut retrancher celle qui y
existait avant le commence-
kil.
12.182,7
ment de l'expérience i.36o,o Reste coke tout-venant produit par l'opération. . . . io.822,7 10.822,7 64,5 Perte