Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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DÉTERMINATION EXPÉRIMENTALE DES CONDITIONS
DE LA FABRICATION DU GAZ D'ÉCLAIRAGE
et ne les fasse baisser au-dessous de ceux que nous A GAZ DE PARIS.
avons admis. Nous allons montrer que cette crainte n'est pas sérieuse.
Pendant les premières années de l'éclairage au gaz dans la ville de Paris, l'usage du coke, comme matériel de chauffage, était pour ainsi dire inconnu aux habitants. Le coke produit par les usines à gaz se vendait à bas prix et très-difficilement. Il n'en est plus de même aujourd'hui ; tout le monde apprécie les avantages que
auront toujours plus d'avantage à fabriquer des cokes de première qualité, tels que ceux qui sont exigés par les compagnies des chemins de fer et par les arts métallurgiques. Ces cokes se vendent beaucoup plus cher
le coke présente sur la houille pour le chauffage domes-
payés 41 à 42,5o la tonne à la porte de Paris, et la bo-
tique quand les foyers sont convenablement établis, car il ne donne pas cette fumée abondante qui répand une odeur désagréable et encrasse promptement les tuyaux et les cheminées. Les -usines à gaz ne peuvent
nification sur le prix du coke l'emporte sur la plus
CONSIDÉRATIONS SUR LA PRODUCTION DU COKE DANS LES USINES
Les fours à coke établis sur les mines de houille
que les cokes des cornues, car aujourd'hui ils sont grande valeur des houilles employées à les produire. De plus, il faut remarquer que la fabrication du coke dans
plus suffire aujourd'hui aux demandes de coke qui leur sont faites, et il est probable que la consommation du coke est encore loin d'avoir reçu tout son développement. La nouvelle ordonnance de M. le préfet de police, qui prescrit à toutes les usines et fabriques de la ville
les usines de Paris n'est grevée d'aucuns frais, soit de fabrication, soit d'usine ou de capital ; car, dans le calcul du prix de revient du gaz, tel qu'on l'établit ordinairement, ces frais sont portés en entier sur le gaz. Enfin, on recueille, sans dépense aucune, le goudron qui a aujourd'hui une valeur importante, ainsi que les
de brûler leur fumée, forcera probablement le plus
eaux ammoniacales.
grand nombre des petits industriels à brûler du coke au lieu de houille. Par ces diverses causes, le prix du coke
Dans les fours, au contraire, tous les frais de fabrication, de capital, etc., etc., portent sur le coke. Comme on n'utilise pas, pour la vente, les produits
tendra plutôt, dans l'avenir,, à monter qu'à baisser. Une usine à gaz unique, fournissant le gaz à toute la ville de Paris, ou plusieurs usines appartenant à une de la fabrication intérieure du coke, et n'auraient à lutter, pour la vente de ce produit, qu'avec le coke apporté de loin, soit des départements houillers, soit
accessoires de la distillation de la houille, il faut bien que la vente du coke fournisse au fabricant, non-seulement le prix qu'il a payé pour la houille, mais ses frais de toute nature et son bénéfice. Les seuls avantages qu'il aura sont 10 D'obtenir, d'une même quantité de houille, une
de l'étranger. Mais on peut craindre que le coke des fours, fabriqué sur les lieux d'extraction de la houille, venant faire sur les marchés de Paris une concurrence sérieuse au coke produit par les usines à gaz, ne déprime les prix actuels
plus grande proportion de coke à vendre que le fabricant de gaz ; car, en brûlant dans ses fours les gaz provenant de la distillation, il pourra diminuer considérablement, et rendre presque nul le combustible qu'il serait obligé de brûler pour effectuer la carbonisation ;
seule compagnie, auraient nécessairement le monopole