Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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TRAITEMENT DES MINERAIS ARGENTIFÈRES
EN BOHÈME.
fond de laquelle se trouve le chlorure d'argent, et l'on réduit ce chlorure à l'état métallique. La solution décantée tient encore en suspension des particules fines de chlorure d'argent et de minerai pulvérisé, qu'elle dépose complètement dans un espace d'environ trois heures. Le dépôt est soumis a la redue.-
nient en laissant reposer la solution pendant un pli
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tion avec le reste du chlorure, et la solution qui ne contient plus que du nickel et du cobalt, est soumise à un traitement ultérieur pour en extraire ces deux métaux. IV. Réduction de l'argent.
Le chlorure d'argent précipité, après avoir été lavé soigneusement, est mis dans un baquet avec de l'eau, auquel on a ajouté une petite quantité d'acide sulfurique. Sa réduction s'opère au moyen de fragments de fer. L'argent métallique et layé, filtré dans des sacs de Ce lavage doit être fait avec toile, pressé et séché. soin, sans quoi l'on obtient, en fondant l'argent, des 'nattes ferrifères (lech) ou renfermant de l'arsenic, du cobalt ou du nickel (speise), selon que l'argent métallique est resté imprégné d'arséniate de nickel pu de sul-
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long espace de temps.
VI. Séparation du nickel et du cobalt d'avec l'arsenic.
La solution, dont on a séparé par précipitation le chlorure d'argent, est soumise à un traitement particulier pour en retirer le nickel et le cobalt. Pour en néparer l'acide arsénique, j'ai choisi un procédé qui, est également employé à Birmingham. On dit-on, ajoute à la solution du chlorure de fer obtenu par l'action de l'acide chlorhydrique sur le vitriol de fer calciné. Ce chlorure, ajouté à la solution en proportion suffisante, donne lieu à un arséniate de fer basique, qui se précipite avec un surplus d'oxyde de fer (si l'on a eu soin d'ajouter un excès de chlorure de fer), dès qu'on neutralise la solution avec du carbonate de chaux, réduit en poudre fine. L'oxydule de fer ne se sépare que lentement de la solution neutralisée. On peut cependant accélérer cette séparation par la cuisson, et c'est par cette raison, et pour diminuer le volume de la
solution libre de fer et d'arsenic, qu'on l'a soumis à l'évaporation dans des chaudières en plomb.
fate de protoxyde de fer. Ces sels se réduisent par l'effet du charbon employé pour la fusion, et ils donnent ainsi des produits argentifères qui entravent et compliquent l'opération.
On a ajouté à la solution évaporée, complétement neutralisée et libre de fer et d'arsenic, une solution
V. Fusion de l'argent.
d'hypochlorite de chaux (chlorkalk) qui change l' oxydule
L'argent métallique, obtenu au moyen du fer, est soumis à la fusion dans des creusets de graphite et réduit en lingots. On ajoute une quantité de fondant suffisante pour réduire en scorie les quelques centièmes de minerai grillé, dont on n'a pu completement dégager
l'argent. Il est, du reste, facile d'éviter cet inconvé-
VII. Separation du cobalt d'avoc le nickel.
de cobalt en oxyde, lequel, cessant d'être soluble dans le liquide neutralisé, s'y précipite sous forme de poudre noire. L'hypochlorite de chaux doit être employé avec précaution, puisqu'un excès de cette substance précipiterait le nickel (également sous la forme de poudre noire) et qu'il serait mélangé au cobalt. On attend que le précipité se soit complétement dé-