Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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PÉRIDOT 'Ï'ITANIFÈRE.
PÉRIDOT TITANIFÈRE.
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Chauffé à la flamme du chalumeau, il ne se fond pas ; mais dès qu'il atteint la température du rouge NOTE SUR UN PÉRIDOT TIT ANIME , Par M. DAMOUR.
Le minéral qui fait l'objet de cette note, et que j'ai observé pour la première fois dans la collection de M. Adam, se trouvait désigné sous le nom de grenat ferrifère, de Pfunders en Tyrol. Il se présente en masses noduleuses engagées dans une roche de talc serpentineux traversé par des veines de chaux carbonatée laminaire et peut, au premier aspect, se confondre aisément avec certains grenats amorphes. M. Adam ayant bien voulu me confier l'échantillon qu'il possède, pour
en étudier les caractères, j'eus bientôt lieu de reconnaître que ce minéral, essentiellement formé de silice et de magnésie avec un peu d'acide titanique, d'oxyde
de fer et d'eau, ne pouvait rester classé parmi les grenats.
Sa couleur est le rouge brunâtre, rouge cannelle ; réduit en minces fragments, il montre une transparence assez complète. Sa poussière est jaune-orangé. Il raye le verre et est rayé par le quartz. Sa forme, que je n'ai pu encore observer que sur des cristaux incomplets dégagés, au moyen de l'acide acé-
tique, du calcaire cristallin qui les enveloppe, présente des faces qui, d'après leur aspect extérieur, semblent indiquer un prisme rectangulaire.
Sa densité est de 5,250 à + io degrés centigrades. Il n'exerce aucune action sur le barreau aimanté, lorsqu'on a soin de le séparer bien exactement du fer oxydulé qui le pénètre en tous sens.
blanc , il éclaté; se divise en fragments et lance autour
de lui de petites étincelles. Si l'on opère cette calcination dans un creuset de platine surmonté d'un tube de verre, le même phénomène de décrépitation et d'incandescence se reproduit également, lorsque le minéral n'a pas été réduit en poudre, et les parois intérieures du tube se reçotivrent de quelques gouttelettes d'eau. Après cette calcination , la matière présente une teinte brune foncée. Si l'on réduit le minéral en poudre fine et qu'on le chauffe datià le même âppareil , la décrépitation n'a plus lieu, bien qu'on observe encore un dégagement et une condensation de vapeurs d'eau. Une température voisine du rouge blanè .et nécessaire polir opérer le complet dégagement de l'eau : on ne pourrait en constater la présenee en chauffant le minéral
dans un simple tube de verre, exposé à la flamme d'une lampe à alcool, comme on le pratique habituellement dans l'essai des minéraux hydratés.
Fondu avec le Sel de phosphore, il se dissout en laissant un squelette de silice, et lui communique, au feu de réduction, ürfe faible coloration bleuâtre indiquant la présence du titane. Fondu avec le borax, il donne, au feu de réductibri , un verre incolore et la réaction du manganèse au feu d' oxydation .
Les acides nitrique, chlorhydrique, sulfurique l'attaquent aisément lorsqu'il a été réduit en poudre impalpable : on observe alors dans la liqueur acide une matière blanche, floconneuse, qui reste en suspension sans se dissoudre entièrement. Concentrée par l'évaporation, cette liqueur Se réduit en gelée. Aüklyse. Le minéral réduit en poudre fine par la