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Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)

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CONSTITUTION- GÉOLOGIQUE

grande partie de ce dépôt ne soit certainement pas plus ancienne que le trias. Le verrucano manque completement dans la portion est des Alpes septentrionales ; nos géologues pensent en avoir trouvé les premières traces dans les régions supérieures de la vallée de l'Enns , en Styrie. On n'est point encore à même de décider si une partie des roches marquées comme grès rouge sur la carte du Tyrol, ou de celles auxquelles la carte du Vorarlberg donne le nom de grauwacke appartient en réalité au conglomérat rouge du terrain carbonifère, ou plutôt à l'époque triasique. Les Alpes méridionales paraissent présenter des développements plus considérables du verrucano ; on ne l'y connaît néanmoins avec quelque certitude que dans les parties qu'embrasse la carte de la Suisse, publiée par M. Studer. D'après les données de cette carte, le verrucano occupe surtout un espace considérable dans les montagnes du Bergamasque. 3. La formation triasique.

On peut distinguer trois étages de cette formation dans les Alpes autrichiennes ; ce sont : Les couches de Werfen, comprenant des grès schisteux, micacés, à teintes généralement rouges ou vertes, désignés sur la plupart des anciennes cartes sous les noms de grès rouge ou de grès bigarré des Alpes méridionales. Ces couches forment une zone, presque entièrement continue, le long de la limite nord de celle des grauwackes , et paraissent également à la surface dans l'intérieur des Alpes calcaires proprement dites, là où des bouleversements locaux ont dérangé la série normale des couches. Elles occupent aussi un espace considérable dans les Alpes méridionales. Les couches de Guttenstein, ou calcaire coquillier

DE L'EMPIRE D' AUTRICHE .

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inférieur, nommé ordinairement muschelkalk dans les descriptions et les cartes géologiques des Alpes méridionales. Ce sont des calcaires passant fréquemment à l'état de dolomies et de rauchwackes , généralement alternant en couches minces avec les portions supérieures de l'étage précédent, souvent aussi formant de puissants systèmes de couches au-dessus de l'horizon de ces dernières. Dans les Alpes septentrionales, ces calcaires sont partout associés aux couches de Werfen , et affectent généralement des teintes foncées ; les teintes jaunes prédominent dans les rauchwackes qui en dépendent. Les couches de Hallstatt ; elles paraissent dans les Alpes septentrionales, et spécialement en Basse-Autriche et dans la Styrie septentrionale, sous la forme de calcaires à teintes claires ou variées, fréquemment dolomitisées sur une grande étendue. En avançant vers l'ouest, on les retrouve dans la proximité des dépôts salicifères du Salzkammergut, où elles se distinguent

par le grand nombre de restes organiques qu'elles renferment. A ces couches de Hallstatt correspondent quelques calcaires des Alpes méridionales, tels que ceux de la Petzen en Carinthie, de Neudegg et d'Idria en Carniole, des environs d'Agordo dans le Vénitien, etc.,

de même que quelques autres dépôts de cette région, quoique montrant des caractères pétrographiques sensiblement différents. Ce sont, par exemple, le marbre conchylifère opalin de Bleiberg en Carinthie, qu'on retrouve, accompagné de grès, dans la partie nord des Alpes sur la montagne salifère près de Hall en Tyrol, les couches marneuses et riches en fossiles de SaintCassian , occupant un grand espace dans le Tyrol méridional, les grès doléritiques des Alpesivénitiennes, etc.

Aucune des espèces organiques, dont les débris sont renfermés dans les couches de Hallstatt, ne se retrouve