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Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)

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Terrain

anthraxi fère.

Ses affleurements.

GISEMENT DES MINER AIS DE FER

géologiques peuvent être dirigées avec plus de facilité et plus de fruit. Le terrain anthraxifère intercalé entre le terrain ar-

doisier et le terrain houiller comprend les systèmes quartzoschisteux inférieur (poudingue de Burnot), careux inférieur (calcaire de Givet), quartzoschisteux supérieur (psammites du Condros) et calcareux supérieur (calcaire de Visé) , distingués par M. Dumont. Il se rencontre en beaucoup de points dans le dépar-

tement du Nord, sur la rive droite de la Sambre, et cesse de paraître sur la rive gauche, si ce n'est le long de certaines vallées près de Saint-Waast-les-Bavay, Bellignies , Taisnières-sur-Hon et Villers-sire-Nicole.

A part ces dernières localités, on peut le considérer comme limité au nord-ouest par la Sambre, depuis la frontière de Belgique jusqu'aux carrières du Pont-duBois (commune de Sassegnies), et au sud-ouest par une ligne droite tirée desdites carrières à Cartignies , puis par la petite helpe de Cartignies à Rocquigny (Aisne). Dans cet espace, qui figure une espèce de triangle ayant pour sommet le village de Sassegnies et pour base la frontière belge d' Anor à Jeumont, les schistes (aguaises) et calcaires anciens prédominent et sont seulement re-

couverts sur quelques plateaux par des couches plus Son niveau, son relief, son aspect.

récentes. En dehors de l'espace qui vient d'être circonscrit, on ne rencontre plus dans le Nord que des marnes crayeuses

quelquefois cachées sur les hauteurs par des sables et des glaises tertiaires. Le niveau du terrain anthraxifère se rapproche, en effet, de plus en plus de la surface au fur et à mesure qu'on s'avance à l'est vers la

frontière belge. C'est ainsi qu'en suivant la grande route de Maubeuge à Philippeville, on commence à rencontrer près de Cou solre un terrain plus montagneux

DU NORD ET DE LA BELGIQUE.

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et Plus accidenté. Le sol prend un relief plus prononcé;

les vallées deviennent plus larges et plus profondes, en un mot, la physionomie de la contrée se peint en traits plus accentués, plus hardis. Aux environs de Couvin , de Nîmes, de Dourbes , ce sont de véritables montagnes entrecoupées de ravins, où se dessine le profil si varié des couches calcaires qui forment leurs escarpements et qui, par l'absence de toute végétation, donnent à cette contrée l'aspect le plus sauvage et le plus pittoresque. Ici le terrain ancien se trouve presque toujours à nu, et les gîtes minéraux qu'il renferme et qui apparaissent sur les sommets ou sur les flancs des rochers peuvent être exploités quelquefois jusqu'à plus de 200 pieds de profondeur. En revenant de Couvin ,

vers la frontière française, le terrain s'abaisse peu à peu, l'horizon devient plat et l'on n'aperçoit plus que de petites vallées peu profondes comparativement aux larges coupures dont les Ardennes belges sont sillonnées. Les diverses couches du terrain anthraxifère qu'on ne voit plus guère que sur les côtes rapides ou dans le fond des ruisseaux sont aussi la plupart du temps masquées sur les plateaux par des terrains plus modernes. Il semblerait que l'action des eaux qui s'est traduite au

delà de la frontière par d'immenses ruines de roches découpées sous toute espèce de formes a pu s'exercer d'une manière plus complète vers Avesnes , en faisant disparaître les inégalités primitives du sol et en amenant celui-ci jusqu'aux niveaux qu'ont atteints.successili vement les mers crétacée et tertiaire.

La structure tourmentée du sous-sol des environs d'Avesnes est donc loin d'être décelée extérieurement comme vers le nord-est ; elle est le plus souvent dissimulée par les couches qui reposent horizontalement sur le terrain ancien, et quand on rapproche par la pensée