Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)

152

Greensand

ou sable vert inférieur.

GISEMENT DES MINERAIS DE FEU

DU NORD ET DE LA BELGIQUE.

soit enfin comme amendements. Les mêmes marnes se prolongent aussi sur la rive droite et forment la partie supérieure du plateau qui sépare les deux Helpes entre Cartignies et Marbaix.

de même couleur, dans laquelle on ne voit plus de limonite, et qui rappelle le greensand des environs de Marbaix , Avesnes , etc. Elle renferme de nombreux fossiles parmi lesquels on distingue des ostrea de diverses espèces et des pecten. Ces coquilles, dont quelquesunes sont très-minces et par suite très-fragiles, sont

Le greensand proprement dit consiste principalement en sables plus ou moins argileux d'un vert foncé

qu'on rencontre souvent au-dessus des roches anciennes. Je l'ai observé surtout de Fourmies à Landrecies , au sud de la Grande-Helpe , où ses affleure-

ments se dessinent sur les flancs de tous les coteaux. A Marbaix , il constitue la surface du sol sur une assez grande étendue, et il est dominé par le plateau marneux dont il vient d'être question. Cette couche est supportée elle-même par une roche d'une nature particulière qui repose immédiatement sur le terrain ancien et qu'on peut observer aux environs de Berlaimont et de Bavay.

Ainsi, dans les carrières de pierre du Pont-du-Bois,

ouvertes sur la rive gauche de la Sambre et au bord de la forêt de Mormal , on voit reposer en stratification discordante Sur le calcaire carbonifère des terrains qui frappent tout d'abord par la couleur verdâtre très-prononcée d'une couche située vers le milieu de leur épaisseur. On trouve de bas en haut 1° om,8o à i mètre d'une roche dure très-cohérente

consistant en une pâte argilo-calcaire blanchâtre, où sont disséminés des grains de sable vert et de limonite,

et des grès roulés d'un jaune cire. On y remarque de nombreux fossiles et entre autres des ammonites. Cette roche fait une vive effervescence avec les acides. 20 om.5o d'argile marneuse tendre, de couleur jaune ou blanchâtre, avec sable vert et limonite, moins fossilifère que la couche précédente. 5° i mètre d'argile très-verte mélangée de sable fin

155

très-bien conservées.

Le tout est recouvert par 2"',50 environ de cailloux

et de limon.

Plus au nord, aux environs de Bavay, le même système s'étend en nappe horizontale sur le terrain dévonien. Seulement la nature des roches est un peu différente, soit par suite de la concentration des fossiles en certains points, soit par suite de la plus grande abondance du calcaire qui forme ici des bancs assez réguliers au milieu de la masse ; mais leur position relativement aux dièves du terrain de craie et la présence du

sable vert et des grains de limonite qui deviennent

parfois assez fréquents pour donner lieu à un véritable

minerai, ne peuvent laisser de doute sur la contemporanéité de ces couches avec celles de Berlainmont.

Dans une grande carrière de pierre bleue apparte-

nant à M. Malengraux , sur la rive droite de l'Hogneau (commune de Bellignies) et près de la chaussée de Bavay, le calcaire ancien est recouvert par une couche ferrugi-

neuse de i mètre environ d'épaisseur avec grès roulés à la partie inférieure , sur laquelle se trouve assise une marne grise chloritée qui n'est autre que le tourtia (1). (s) Pour ne pas faire confusion, il est utile de donner ici une courte explication sur le mot tourtia. Dès i836, M. d'Archiac a donné le nom de poudingue ne,ryien à la couche ferrugineuse des carrières du Pont-de-Bois et de Bellig,nies , qui existe à Mon-

tignies-sur Roc, à Tournay, etc. ; mais il a presque aussitôt