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deTransformation la pyrite en carbonate.

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GISEMENT DES MINERAIS DE FER

DU NORD ET DE LA BELGIQUE,

de chlorure de fer pour expliquer la formation du Carbonate (1), n'est-il pas plus rationnel d'admettre que cette substance provient de la pyrite décomposée en présence de la chaux par des sources d'acide carbonique qui sont encore si fréquentes de nos jours? Je n'entends pas dire cependant que la pyrite n'ait pas été souvent produite après coup dans les dépôts de minerais, et il est possible, en effet, qu'elle résulte de l'action du gaz hydrogène sulfuré sur le peroxyde de fer. C'est probablement le cas des veinules qu'on rencontre au milieu du fer carbonaté ou des grains pyriteux qui accompagnent les minerais oolitiques. La pyrite que déposent nos eaux minérales a probablement aussi la même origine (2) ; mais, dans l'espèce, l'antériorité du sulfure au carbonate paraît évidente et de plus, la relation intime qui existe entre ces deux composés semble indiquer que le carbonate, bien qu'ayant pu être dans beaucoup de circonstances un produit primitif, tire son origine du sulfure dans le cas particulier dont il s'agit. Toutefois il est difficile, dans l'état actuel de la science, de donner une explication satisfaisante et com-

piétement d'accord avec les faits de la transformation de la pyrite en carbonate. D'abord on ne comprendrait pas que cette transformation ait eu lieu par voie sèche, puisque la chaleur décompose le fer carbonaté. D'un autre côté, si l'on admet que ce produit soit le résultat de la double décomposition du sulfate de fer provenant de l'efflorescence des pyrites et d'un carbonate alcalin ou du carbonate de chaux, on devrait trouver dans la plupart des minières quelques vestiges des sulfates qui ont dû se former. Or j'ai bien remarqué, dans certaines parties du filon de Nîmes, de beaux cristaux de chaux sulfatée; mais ces cristaux étant englobés dans la pyrite seule ont pu provenir de l'action directe du sulfate de fer sur la roche encaissante sans que l'acide carbonique ait joué là aucun rôle. On se rendrait peut-être suffisamment compte de tous les faits observés, en supposant d'abord la pyrite transformée en sulfate, puis en sous-sulfate de peroxyde et en sulfate acide par l'absorption de l'oxygène de l'air. Des sources d'acide carbonique faisant ensuite irruption dans les filons auraient dissous une partie du calcaire de leurs parois et produit ainsi ces vastes entonnoirs dans lesquels le bi-

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(i) On peut recourir à cette supposition pour concevoir la formation de certaines pyrites ; Celles des filons, par exemple, peuvent provenir, comme le pense M. Delanoue. de la réaction de sulfures alcalins ou terreux, tels que le sulfure de sodium ou le sulfure de barium sur le chlorure de fer. Mais rien n'empêche de supposer aussi que cette pyrite a été produite par la réaction de l'hydrogène sulfuré sur de l'oxyde de fer provenant déjà de sources'carbonatées.

(a) On lit dans le Traité de minéralogie de M. Dufrénoy (tome IF, page 457) que les eaux thermales déposent des pyrites dans quelques circonstances, ainsi qu'on le voit aux eaux de Chaudesaigues dansl'Aveyron. Mais tout récemment, un fait de même nature a été constaté à Bourbon-Lancy sur une assez grande échelle.

carbonate de chaux aurait réagi sur les sulfates, en donnant définitivement lieu à de la limonite, à du bicarbonate de fer et à du sulfate de chaux qui aurait été enlevé par un lavage prolongé des eaux. Quoi qu'il en soit, on ne peut méconnaître la liaison qui existe entre

le bisulfure &fer et le carbonate, liaison qui paraît bien établie d'après ce que nous avons dit sur la minière

liallet. On voit d'ailleurs qu'en admettant la théorie précédente, la limonite des minières de la Belgique et

du nord de la France proviendrait, partie de la décomposition du fer carbonaté, partie de celle de la pyrite.